Exercices
Espaces vectoriels⚓︎
Exercices d'apprentissage
Exercice
Soit \(E\) un \(\mathbb{R}\)-espace vectoriel. On munit le produit cartésien \(E\times E\) de l’addition usuelle \(+\) :
et de la multiplication externe par les complexes \(\cdot\) définie par
Montrer que le produit cartésion \(E\times E\) est alors un \(\mathbb{C}\)-espace vectoriel. Celui-ci est appelé complexifié de l'espace \(E\).
Correction
Exercice
Les parties suivantes sont-elles des sous-espace vectoriels.
1. \(\{(x,y) \in \mathbb{R}^2, \quad x\leq y\}\) de \(\mathbb{R}^2\)
Correction
Il n'agit pas d'un sous-espace vectoriel \(F\) parce que
2. \(\{(x,y) \in \mathbb{R}^2, \quad x = y\}\) de \(\mathbb{R}^2\)
Correction
Il s'agit bien d'un sous-espace vectoriel \(F\) parce que \((0,0) \in F,\) pour tout \((x_1,y_1), (x_2,y_2) \in F\)
et pour tout \(\lambda \in \mathbb{R}\)
3. L'ensemble des suites arithmétiques de \(\mathbb{K}^\mathbb{N}\)
Correction
Il s'agit bien d'un sous-esapce vectoriel \(F\) parce que la suite nulle est arithmétique, pour tout \(u = (na+u_0)_{n\in \mathbb{N}}, v = (nb+ v_0)_{n\in \mathbb{N}} \in F\)
4. L'ensemble des suites réelles monotones de \(\mathbb{R}^\mathbb{N}\)
Correction
Il ne s'agit pas d'un sous-espace vectoriel \(F\) car une somme entre une suite croissante et une suite décroissante peut ne pas être monotone.
5. L'ensemble des fonctions \(f : \mathbb{R} \longrightarrow \mathbb{R}\) impaire dans \(\mathcal{F}(\mathbb{R},\mathbb{R})\)
Correction
Il s'agit d'un sous-espace vectoriel \(F\) parce que la fonction nulle est impaire (et paire), pour tout \(f,g \in F\)
et pour tout \(\lambda \in \mathbb{R}\)
6. L'ensemble des fonctions \(f : \mathbb{R} \longrightarrow \mathbb{R}\) qui s'annule dans \(\mathcal{F}(\mathbb{R}, \mathbb{R})\)
Correction
Il ne s'agit pas d'un sous-espace vectoriel car les fonctions \(|\cdot|\) et \(x\longmapsto |x-1|\) s'annulent mais pas leur somme.
Exercice
Soient \(F,G,H\) des sous-espaces vectoriels d'un espace vectoriel \(E\).
1. Montrer que
et que ces inclusions peuvent être strices.
Correction
-
Pour la seconde inclusion. Soit \(x \in F + (G\cap H)\). Alors il existe \(f \in F\) et \(y \in G\cap H\) tel que \(x = f + y\). Donc \(x\in F+G\) et \(x \in F+H\). Ainsi \(x \in (F+G) \cap (F+H)\) et nous avons bien montré l'inclusion souhaitée.
2. Montrer que si \(F\subset G\) alors
Correction
La première inclusion a été réalisée à la question précédente. Réciproquement soit \(x \in (F+G) \cap (F+H)\). Alors il existe \((f_1,f_2,g,h) \in F\times F\times G \times H\) tel que
Alors, comme \(F\subset G\),
Puis
Donc
Ce qui montre bien l'inclusion souhaitée.
3. Montrer que
Correction
-
On suppse que \(F \cap G = F+G\). Soit \(x \in F\). Alors \(x = x + 0 \in F+G = F\cap G\) d'où \(x \in G\) et \(F\subset G\). Par symétrie des rôles \(G \subset F\). Ainsi \(F = G\).
-
Réciproquement on suppose que \(F = G\). Alors \(F \cap G = F = F+F = F+G\).
Exercice
Soient \(A\) et \(B\) deux parties d'un espace vectoriel \(E\). Montrer que
Correction
- Soit \(x\in \text{Vect}(A\cup B)\). Alors il existe \(n \in \mathbb{N}, \lambda_1, ..., \lambda_n \in \mathbb{K}\) et \(x_1, ..., x_n \in A\cup B\) tels que
car pour tout \(i\in \{1, ..., n}\) tels que \(x_i \notin A\) nous avons \(x_i \in B\).
- Réciproquement soit \(x\in \text{Vect}(A) + \text{Vect}(B)\). Alors il existe \(n_A, n_B \in \mathbb{N}, \lambda_1, ..., \lambda_{n_A}, \mu_1, ..., \mu_{n_B} \in \mathbb{K}, x_1, ..., x_{n_A} \in A\) et \(y_1,..., y_{n_B} \in B\) tels que
Exercice
On considère les deux vecteurs de \(\mathbb{R}^3\)
Montrer que
Correction
Nous avons
avec
Donc
avec égalité par égalité des dimensions.
Exercice
Soient
Montrer que les parties \(F\) et \(G\) sont des sous-espaces vectoriels de l'espace \(C^1(\mathbb{R}, \mathbb{R})\) et qu'ils y sont supplémentaires.
Correction
-
Les parties \(F\) et \(G\) sont bien des sous-espaces vectoriels de l'espace \(C^1(\mathbb{R}, \mathbb{R})\) car vérifient la caractérisation des sous-espaces vectoriels.
-
Soit \(f\in F\cap G\). Alors il existe \(a,b\in \mathbb{R}\) tel que
et
Donc
Donc \(f = 0\) ce qui montre que \(F\cap G = \{0\}\).
- Soit \(f \in C^1(\mathbb{R},\mathbb{R})\). On cherche \(a,b\in \mathbb{R}\) et \(f_0 \in F\) tels que
Donc
Par conséquent nous avons
Donc \(f \in F+G\) ce qui montre que \(C^1(\mathbb{R}, \mathbb{R}) = F+G\).
- En conclusion nous avons montré que \(C^1(\mathbb{R}, \mathbb{R}) = F\oplus G\).
Exercice
Soient \(a,b,c\in \mathbb{R}\). Les fonctions \(x\longmapsto \sin(x+a), x\longmapsto \sin(x+b)\) et \(x\longmapsto \sin(x+c)\) forment-elles une famille libre dans l'espace \(\mathcal{F}(\mathbb{R},\mathbb{R})\) ?
Correction
Non elles ne forment pas une famille libre parce que nous avons pour tout \(x\in \mathbb{R}\)
Autrement dit les trois fonctions appartiennent à \(\text{Vect}(\cos,\sin)\) qui est de dimension 2 strictement inférieur au nombre de vecteurs de la famille considérée.
Exercice
Pour \(a \in \mathbb{R}\) on note \(e_a\) l'application de \(\mathbb{R}\) dans \(\mathbb{R}\) définie par
Montrer que la famille \((e_a)_{a\in \mathbb{R}}\) est libre dans \(\mathcal{F}(\mathbb{R}, \mathbb{R})\). En déduire que \(\mathcal{F}(\mathbb{R},\mathbb{R})\) est un espace vectoriel de dimension infinie.
Correction
- Soient \(n\in \mathbb{N}, a_1, ..., a_n \in \mathbb{R}\) distincts et \(\lambda_1, ..., \lambda_n \in \mathbb{R}\) tels que
On considère \(i_M \in \{1, ..., n\}\) tel que
Alors
i.e.
avec \(a_i - a_{i_M} < 0\) pour tout \(i\neq i_M\). Donc en faisant tendre \(x\) vers \(+\infty\) nous obtenons \(\lambda_{i_M} = 0\). De même on peut considérer \(i_m \in \{1, ..., n\}\) tel que
et obtenir, par un passage à la limite en \(x\longrightarrow - \infty\), \(\lambda_{i_m} = 0\). Donc \(\lambda_i = 0\) pour tout \(i\in \{1, ..., n\}\).
Exercices d'entrainement
Exercice
Soit \(\omega \in \mathbb{C}\) et \(\omega \mathbb{R} = \{\omega x, \quad x\in \mathbb{R}\}\).
1. Montrer que \(\omega \mathbb{R}\) est un sous-espace vectoriel du \(\mathbb{R}\)-espace vectoriel \(\mathbb{C}\).
Correction
-
\(0 = \omega \times 0 \in \omega \mathbb{R}\).
-
Soit \(x,y\in \omega \mathbb{R}\) et \(\lambda \in \mathbb{R}\). Alors il existe \(a,b\in \mathbb{R}\) tel que \(x = \omega a\) et \(y = \omega b\). Ainsi
2. A quelle condition \(\omega \mathbb{R}\) est-il un sous-espace vectoriel du \(\mathbb{C}\)-espace vectoriel \(\mathbb{C}\) ?
Correction
- On suppose que la partie \(\omega \mathbb{R}\) est un sous-espace vectoriel du \(\mathbb{C}\)-espace vectoriel \(\mathbb{C}\). Alors
Donc il existe \(a\in \mathbb{R}\) tel que
i.e.
Donc, par intégrité du corps \(\mathbb{C}\), \(\omega = 0\).
- Réciproquement si \(\omega = 0\) alors \(\omega \mathbb{R} = \{0\}\) est un sous-espace vectoriel du \(\mathbb{C}\)-espace vectoriel \(\mathbb{C}\).
Exercice
Soient \(F,G,F',G'\) des sous-espaces vectoriels d'un espace vectoriel \(E\).
1 Montrer que si \(F\cap G = F' \cap G'\) alors
Correction
2. Montrer que l'union \(F\cup G\) est un sous-espace vectoriel de l'espace \(E\) si et seulement \(F \subset G\) ou \(G\subset F\).
Correction
- On suppose que \(F\cup G\) est un sous-espace vectoriel de l'espace \(E\). Si le sous-espace \(F\) n'est pas inclus dans le sous-espace \(G\) alors il existe \(x_0\in F\backslash G\). Soit \(x \in G\). Alors, grâce à l'hypothèse,
Si \(x_0 + x \in G\) alors, comme \(x\in G\), \(x_0 \in G\) ce qui n'est pas. Donc \(x_0 + x \in F\). Mais, comme \(x_0 \in F\), on en déduit que \(x \in F\). Donc \(G\subset F\).
- Réciproquement on suppose que \(F\subset G\) (respectivement \(G\subset F\)). Alors \(F\cup G = G\) (ou \(F\cup G = F\)) est un sous-espace vectoriel de l'espace \(E\).
Exercice
Soit \(N \in \mathbb{N}\). Montrer que les familles de fonctions
engendrent le même sous-espace vectoriel de \(\mathcal{F}(\mathbb{R},\mathbb{R})\).
Correction
- Soit \(n\in \{0, ..., N\}\) et \(x\in \mathbb{R}\). Alors
Donc
Ainsi
Par conséquent
- Réciproquement on raisonne par récurrence sur \(n\) : \(\cos^0 = 1 = \cos(0) \in \text{Vect}(\cos(0))\) puis on suppose que \(n\in \{0, ..., N-1\}\) et
Alors il existe \(\lambda_0, ..., \lambda_n \in \mathbb{R}\) tels que
Donc
Donc
Par conséquent
- En conclusion nous avons montré que
Exercice
Montrer que les parties
sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de \(C([0,\pi],\mathbb{R})\).
Correction
Il s'agit bien de sous-espaces vectoriels.
- Soit \(f\in F \cap G\). Alors il existe \(a,b\in \mathbb{R}\) tels que
Donc
Ainsi \(a = 0 = b\) puis \(f = 0\) ce qui montre que \(F\cap G = \{0\}\).
- Soit \(f \in C([0,2\pi], \mathbb{R})\). On procède par analyse-synthèse. On suppose qu'il existe \(f_1 \in F\) et \(a,b\in \mathbb{R}\) tels que
Donc en évaluant en \(0,\dfrac{\pi}{2}\) et \(\pi\) on obtient
Donc en effectuant l'opération \(\dfrac{1}{2}(L_1 - L_3)\) nous obtenons
Puis
Finalement nous avons également
Réciproquement on vérifie bien que la décomposition \(f = f_1 + a\cos +b \sin\) convient et on obtient alors \(f \in F+G\).
Exercice
Soit \(E\) l'ensemble des fonctions \(f : [-1,1] \longrightarrow \mathbb{R}\) continues telles que les restrictions \(f_{|[-1,0]}\) et \(f_{|[0,1]}\) soient affines.
1. Montrer que l'ensemble \(E\) est un \(\mathbb{R}\)-espace vectoriel.
Correction
2. Déterminer une base de l'espace \(E\).
Correction
Exercice
Pour \(a \in \mathbb{R}_+\) on note \(f_a\) l'application de \(\mathbb{R}\) dans \(\mathbb{R}\) définie par
Montrer que la famille \((f_a)_{a\in \mathbb{R}_+}\) est une famille libre d'éléments de l'espace \(\mathcal{F}(\mathbb{R},\mathbb{R})\).
Correction
Exercices d'approfondissement
Exercice
Soient \(F_1, ..., F_n\) des sous-espaces vectoriels d'un \(\mathbb{R}\)-espace vectoriel \(E\). Montrer que si l'union \(F_1 \cup ... \cup F_n\) est un sous-espace vectoriel de l'espace \(E\) alors celle-ci est égale à l'un des sous-espaces \(F_i\).
Correction
Exercice
On considère le \(\mathbb{Q}\)-espace vectoriel \(\mathbb{R}\).
1. Soit \(d\in \mathbb{N}^*\). A quelle condition la famille \((1,\sqrt{d})\) est-elle libre ?
Correction
- On suppose que la famille \((1,\sqrt{d})\) est liée. Alors il existe \(p,q\in \mathbb{Q}\) tels que \((p,q) \neq (0,0)\) et
Si \(q = 0\) alors \(p=0\) ce qui ne peut pas. Donc \(q\neq 0\) et
Ainsi l'entier \(d\) est un rationnel au carré donc un entier au carré.
- Réciproquement on suppose que l'entier \(d\) est un entier au carré : il existe \(d' \in \mathbb{N}^*\) tel que \(d = d'^2\). Alors \(\sqrt{d} = d'\) et
Donc la famille \((1,\sqrt{d})\) est liée.
2. Montrer que la famille \((1,\sqrt{2}, \sqrt{3}, \sqrt{6})\) est libre.
Correction
Soient \(a,b,c,d \in \mathbb{Q}\) tels que
Alors, en multipliant par le produit des dénominateurs de \(a,b,c,d\) nous avons
i.e.
Donc, en élévant au carré,
Ainsi
D'où, comme \(\sqrt{2} \notin \mathbb{Q}\),
De même
Donc
Ainsi
D'où, comme \(\sqrt{3} \notin \mathbb{Q}\),
Donc, en effectuant les opérations \((2) - (4)\) et \((2) + (4)\) nous obtenons
i.e.
Or, d'après les équations \((1)\) et \((3)\), nous avons
Donc
Ainsi \(b' = d' = 0\) puis \(a' = c' = 0\).
Exercice
On considère la suite \((p_n)_{n\in \mathbb{N}^*}\) composée des nombres premiers rangés en ordre croissant :
1. Montrer que la famille \((\ln(p_n))_{n\in \mathbb{N}^*}\) est une famille libre du \(\mathbb{Q}\)-espace vectoriel \(\mathbb{R}\).
Correction
Soient \(r\in \mathbb{N}^*, n_1, ..., n_r \in \mathbb{N}^*\) distincts et \(\lambda_1, ..., \lambda_r\) tels que
i.e.
i.e.
2. En déduire la dimension du \(\mathbb{Q}\)-espace vectoriel \(\mathbb{R}\).
Correction
Espaces vectoriels de dimension finie⚓︎
Exercices d'apprentissage
Exercice
Soit \(E\) l'ensemble des fonctions \(f : \mathbb{R} \longrightarrow \mathbb{R}\) telles qu'il existe \(a,b,c\in \mathbb{R}\) tels que
1. Montrer que l'ensemble \(E\) est un sous-espace vectoriel de \(\mathcal{F}(\mathbb{R},\mathbb{R})\).
Correction
On vérifie les axiomes de la caractérisation.
2. Déterminer une base de l'espace \(E\) et en déduire sa dimension.
Correction
On montre que la famille \((x\longmapsto x^2 \cos(x), x\longmapsto x\cos(x), x\longmapsto \cos(x))\) est libre et génératrice. On en déduit que \(\text{dim}(E) = 3\).
Exercice
Soient \(E\) un \(\mathbb{R}\)-espace vectoriel de dimension 3 et \(\mathcal{B} = (e_1, e_2,e_3)\) une base de l'espace \(E\). On considère les vecteurs
1. Montrer que la famille \(\mathcal{B}' = (e_1',e_2',e_3')\) est une base de l'espace \(E\).
Correction
Soit \(\lambda_1, \lambda_2, \lambda_3\in \mathbb{R}\) tels que
Or la famille \(\mathcal{B}\) est une base, donc
i.e. après l'opération \(L_3 \longleftarrow L_3 - 2 L_2\)
i.e. après l'opération \(L_3 \longleftarrow L_3 - L_1\)
i.e.
Donc la famille \(\mathcal{B}'\) est une famille libre de \(3 = \dim(\mathbb{R}^3)\) vecteurs donc c'est une base.
2. Déterminer les coordonnées du vecteur \(x = e_1+e_2+e_3\) dans les bases \(\mathcal{B}\) et \(\mathcal{B}'\).
Correction
Nous avons directement les coordonnées \((1,1,1)\) dans la base \(\mathcal{B}\). Puis nous avons
i.e. après l'opération \(L_3 \longleftarrow L_3 - L_2\)
i.e. après l'opération \(L_3 \longleftarrow L_3 - 2 L_1\)
i.e.
Donc
Autrement dit les coordonnées du vecteur \(x\) dans la base \(\mathcal{B}'\) sont \(\left(\dfrac{1}{5}, \dfrac{3}{5}, \dfrac{2}{5} \right)\).
Exercice
1. Déterminer une base du sous-espace vectoriel de l'espace \(\mathbb{R}^3\)
Correction
Nous avons
avec \(((1,0,1), (0,1,0))\) famille libre. Donc il s'agit d'une base.
2. Compléter en une base de \(\mathbb{R}^3\) la famille \((u,v)\) avec
Correction
Un vecteur \(w = (a,b,c)\) de \(\mathbb{R}^3\) est orthogonal au plan \(\text{Vect}(u,v)\) si et seulement si
i.e. si et seulement si
Par conséquent, en notant \(w = (0,1,-1)\), la droite \(\text{Vect}(w)\) est orthogonal au plan \(\text{Vect}(u,v)\). En particulier \((u,v,w)\) est une base de \(\mathbb{R}^3\). (Il suffisait de dire que la famille \((u,v,w)\) est libre.)
3. Déterminer un sous-espace supplémentaire dans \(\mathbb{R}^3\) du sous-espace
Correction
Un vecteur \(w = (a,b,c)\) de \(\mathbb{R}^3\) est orthogonal au plan \(\text{Vect}((1,1,0),(0,1,-1))\) si et seulement si
i.e. si et seulement si
Par conséquent la droite \(\text{Vect}((1,-1,-1))\) est orthogonal au plan \(\text{Vect}((1,1,0),(0,1,-1))\). En particulier un sous-espace supplémentaire dans \(\mathbb{R}^3\) du sous-espace \(G\) est \(\text{Vect}((1,-1,-1))\). (Il suffisait de dire que \(\text{Vect}((1,-1,-1))\) n'était pas inclus dans le sous-espace \(G\).)
Exercice
Déterminer une base et un supplémentaire des sous-espaces vectoriels de \(\mathbb{R}^3\) suivant.
1. \(\text{Vect}((1,1,0), (2,1,1))\)
Correction
2. \(\text{Vect}((-1,1,0),(2,0,1),(1,1,1))\)
Correction
3. \(\{(x,y,z)\in \mathbb{R}^3, \quad x-2y + 3z = 0\}\)
Correction
Exercice
Soient \(H\) un hyperplan d’un espace vectoriel \(E\) de dimension finie \(n\in \mathbb{N}^*\) et \(a\in E\). À quelle condition les espaces \(H\) et \(\text{Vect}(a)\) sont-ils supplémentaires dans l'espace \(E\) ?
Correction
Exercice
Déterminer le rang des familles suivantes de \(\mathbb{R}^4\).
1. \(((1,1,1,1),(1,-1,1,-1),(1,0,1,1))\)
Correction
Soit \(a,b,c \in \mathbb{R}\) tels que
Donc, d'après la deuxième coordonnée, \(a = b\). Puis, d'après la quatrième coordonnée, \(c = 0\). Enfin, d'après la première coordonnée, \(a = 0 = b\). Ainsi la famille est libre, i.e. de rang \(3\).
2. \(((1,1,0,1),(1,-1,1,0),(2,0,1,1),(0,2,-1,1))\)
Correction
Pour avoir une méthode générale : On note ces vecteurs \(u_1, u_2, u_3, u_4\). Alors on effectue les opérations de l'algorithme du pivot de Gauss
Puis
Donc nous avons les relations
Puis
Et les vecteurs \((u_1, u_2)\) forment une famille libre. Par conséquent la famille \((u_1, u_2, u_3, u_4)\) est de rang \(2\).
Exercice
On considère \(\mathbb{H}\) l'ensemble des matrices de la forme
1. Montrer que l'ensemble \(\mathbb{H}\) est un sous-espace vectoriel de l'espace vectoriel réel \(\mathcal{M}_2(\mathbb{C})\) et est stable par produit.
Correction
-
On vérifie les axiomes de la caractérisation.
-
Soient \(a,b,c,d\in \mathbb{C}\). Alors
2. Déterminer une base \((I,J,K,L)\) du sous-espace \(\mathbb{H}\) telle que
Correction
Soient \(a,b\in \mathbb{C}\). Alors
avec \(I,J,K,L\) famille libre de \(4 = \text{dim}(\mathbb{H})\) vecteurs de l'espace \(\mathbb{H}\). Donc il s'agit d'une base. De plus
3. Montrer que tout élément non nul du sous-espace \(\mathbb{H}\) est inversible et que son inverse est dans le sous-espace \(\mathbb{H}\).
Correction
Soient \(a,b\in \mathbb{C}\) tels que \((a,b) \neq (0,0)\). Soient \(c,d\in \mathbb{C}\) tels que
Donc
i.e.
i.e., si \(a\neq 0\), avec l'opération \(L_2 \longleftarrow L_2 - \dfrac{\overline{b}}{a} L_1\),
i.e.
i.e.
Nous avons de même si \(a = 0\). Par conséquent \(M(a,b) \in GL_2(\mathbb{C})\) et \((M(a,b))^{-1} \in \mathbb{H}\).
Exercice
Soient \(n\in \mathbb{N}, k\in \{0, ..., n\}\) et \(P_k = X^k (1-X)^{n-k}\).
1. Montrer que la famille \((P_0, ..., P_n)\) est une base de l'espace \(\mathbb{R}_n[X]\).
Correction
- Soient \(a_0, ..., a_n \in \mathbb{R}\) tels que
Ainsi en évaluant en \(0\) on obtient
Donc
Ainsi
Puis en évaluant en \(1\) on obtient
On conclut par récurrence.
-
Nous avons donc une famille de \(n+1 = \text{dim}(\mathbb{R}_n[X])\) vecteurs de l'espace \(\mathbb{R}_n[X]\).
-
En conlusion il s'agit donc d'une base.
2. Exprimer \(1, X, ..., X^n\) dans cette base.
Correction
Soit \(k\in \{0, ..., n\}\). Alors
Exercices d'entrainement
Exercice
Soit \(E\) un \(\mathbb{R}\)-espace vectoriel de dimension finie \(n\in \mathbb{N}^*\). Déterminer les applications \(d\) définies sur l'ensemble des sous-espaces vectoriels de \(E\) et à valeurs dans \(\mathbb{N}\) vérifiant pour tous sous-espaces vectoriels \(F\) et \(G\) en somme directe de l'espace \(E\) :
Correction
Exercice
Soient \((e_1, ..., e_n)\) et \((e_1', ..., e_n')\) deux bases d'un espace vectoriel \(E\). Montrer qu'il existe \(j\in \{1, ..., n\}\) tel que la famille \((e_1, ..., e_{n-1},e_j')\) soit une base de l'espace \(E\).
Correction
Exercice
Soient \(U,V,W\) trois sous-espaces vectoriels d'un espace vectoriel \(E\) de dimension finie \(n\).
1. Montrer que si \(\dim(U) + \dim(V) > n\) alors l'intersection \(U\cap V\) n'est pas réduit au vecteur nul.
Correction
2. Déterminer une condition suffisante similaire à celle précédente pour avoir l'intersection \(U\cap V\cap W\) non réduite au vecteur nul.
Correction
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie et \(F_1, ..., F_n\) des sous-espaces vectoriels de l'espace \(E\) tel que
Montrer qu'il existe des sous-espaces vectoriels \(G_1, ..., G_n\) tels que
et
Correction
On considère par récurrence la famille des sous-espaces \(G_1, ..., G_n\) par
et pour tout \(i\in \{0, ..., n-1\}\), le sous-espace \(G_{i+1}\) est un supplémentaire du sous-espace \((G_1 + ... + G_i) \cap F_{i+1}\) dans le sous-espace \(F_{i+1}\). L'existence est assurée par le fait que \(F_{i+1}\) est un sous-espace de dimension finie.
- Pour tout \(i\in \{0, ..., n\}\) nous avons par construction
- Soit \((g_1, ..., g_n) \in G_1 \times ... \times G_n\) tel que
Donc
et
Ainsi par supplémentarité des sous-espaces \((G_1+...+G_{n-1}) \cap F_n\) et \(G_n\) dans \(F_n\), nous obtenons
On raisonne ensuite par récurrence descendante pour montrer que
- Soit \(x\in E\). Alors, comme \(E = F_1 + ... + F_n\), il existe \((f_1, ..., f_n) _in F_1 \times ... \times F_n\) tel que
Or pour tout \(i\in \{2, ..., n\}\) nous avons
Donc il existe \(a_i \in (G_1+...+G_{i-1}) \cap F_i\) et \(b_i \in G_i\) tels que
On remarque également qu'en notant \(a_1 = 0\) et \(b_1 = f_1\),
Nous avons également l'existence de \((a_{i,1}, ... a_{i,i-1}) \in G_1 \times ... \times G_{i-1}\) tel que
Ainsi
avec
Donc
Exercice
1. Montrer que le sous-ensemble \(H\) de l'espace \(\mathcal{M}_n(\mathbb{R})\) constitué des matrices de trace nulle est un hyperplan.
Correction
L'application \(\text{tr} : \mathcal{M}_n(\mathbb{R}) \longrightarrow \mathbb{R}\) est une forme linéaire de noyau \(\text{ker}(\text{tr}) = H\). Donc le sous-ensemble \(H\) est bien un hyperplan de l'espace \(\mathcal{M}_n(\mathbb{R})\). Autrement dit les éléments de
sont entièrement déterminés par leur \(n^2 - 1\) cœfficients \(A_{ij}, 1\leq i,j\leq n, (i,j) \neq (n,n)\) car le dernier cœfficient \(A_{nn} = -A_{11} -...- A_{n-1,n-1}\) est déterminé par les autres. Encore autrement dit une base de \(H\) est la famille composée des
et des
qui admet \(|\{1\leq i,j\leq n, i\neq j\}| + |\{1\leq i\leq n-1\}| = n^2 - n + (n-1) = n^2 - 1 = \text{dim}(\mathcal{M}_n(\mathbb{R})) - 1\).
2. Montrer qu'il existe une matrice \(A \in \mathcal{M}_n(\mathbb{R})\) non nulle telle que
Y a-t-il unicité d'une telle matrice \(A\) ?
Correction
On procède par analyse-synthèse.
- Analyse : On suppose qu'il existe une matrice \(A \in \mathcal{M}_n(\mathbb{R})\) tel que
Or pour tout \(i,j \in \{1, ..., n\}, i\neq j\) nous avons \(E_{ij} \in H\). Donc
Ainsi la matrice \(A\) est diagonale. Puis \(E_{ii} - E_{jj} \in H\) donc
Donc il existe \(\lambda \in \mathbb{R}^*\) tel que \(A = \lambda I_n\).
- Synthèse : On suppose qu'il existe \(\lambda \in \mathbb{R}^*\) tel que \(A = \lambda I_n\). Soit \(M \in \mathcal{M}_n(\mathbb{R})\). Alors
Donc
Il n'y a donc pas unicité de la matrice \(A\).
3. On considère \(H_1\) un hyperplan de l'espace \(\mathcal{M}_n(\mathbb{K})\). Montrer qu'il existe une matrice \(A_1 \in \mathcal{M}_n(\mathbb{R})\) non nulle telle que
Y a-t-il unicité d'une telle matrice \(A_1\) ?
Correction
Exercice
On considère les fonctions suivantes définies pour \(x \in ~]-1,1[\)
Quel est le rang de la famille \((f_1, f_2, f_3, f_4)\) ?
Correction
Exercice
Soient \(n \in \mathbb{N}^*, \alpha_1, ..., \alpha_n \in \mathbb{C}\) distincts, \(A= \text{diag}(\alpha_1, ..., \alpha_n)\) matrice diagonale de cœfficients diagonaux \(\alpha_1, ..., \alpha_n\) et
1. Montrer que la partie \(C(A)\), appelé commutant de la matrice \(A\), est un sous-espace vectoriel de \(\mathcal{M}_n(\mathbb{C})\).
Correction
On vérifie les différents axiomes de la caractérisation des sous-espaces vectoriels.
2. Montrer que \((A^k)_{0\leq k\leq n-1}\) est une base du sous-espace \(C(A)\).
Correction
-
Pour tout \(k\in \{0, ..., n-1\}\) nous avons \(A^k \in C(A)\).
-
Soit \(\lambda_0, ..., \lambda_{n-1} \in \mathbb{C}\) tels que
Donc
On obtient alors un polynôme \(P = \sum_{k=0}^{n-1} \lambda_k X^k\) de degré \(n-1\) qui s'annulent en \(n\) points distincts. Donc \(P = 0\) autrement dit
- Soit \(M \in C(A)\). Alors \(A M = MA\) autrement dit en notant \(L_1, ..., L_n, C_1, ..., C_n\) les lignes et les colonnes de la matrice \(M\)
Donc en position \(i,j \in \{1, ..., n\}, i\neq j\) nous obtenons
Or les \(\alpha_1, ..., \alpha_n\) sont distincts. Donc \(M_{ij} = 0\). Par conséquent la matrice \(M\) est diagonale : \(M \in \mathcal{D}_n(\mathbb{C})\). Réciproquement on peut montrer que \(\mathcal{D}_n(\mathcal{C}) \subset C(A)\). Par conséquent
est dimension \(n\) car engendré par les \(E_{ii}, 1\leq i\leq n\).
- En conclusion nous avons une famille libre de \(n = \text{\dim(Com(A))}\) vecteurs de \(\text{Com}(A)\) donc c'est une base.
Exercice
Soient \(n\in \mathbb{N}\) et \(A \in \mathbb{K}_n[X]\) non nul. Montrer que
est un sous-espace vectoriel de l'espace \(\mathbb{K}_n[X]\). Déterminer sa dimension et un supplémentaire.
Correction
Nous avons \(F = A\mathbb{K}_n[X]\) sous-espace vectoriel en vérifiant les différents axiomes de la caractérisation. On note ensuite \(d = \text{deg}(A)\). Alors tout polynôme de degré au plus \(d-1\) ne peut pas être divisé par \(A\). Autrement dit
On considère donc \(G = \mathbb{K}_{d-1}[X]\) leur sous-espace engendré. Soit \(P \in F\cap G\). Alors il existe \(Q \in \mathbb{K}[X]\) tel que
Donc
D'où \(\text{deg}(Q) = -\infty\) i.e. \(Q = 0\) puis \(P = AQ = 0\).
Maintenant soit \(P\in \mathbb{K}[X]\). On effectue la division euclidienne de \(P\) par \(A\) : il existe \(Q,R \in \mathbb{K}[X]\) tels que
Donc \(AQ \in F\) et \(R \in G\). Autrement dit \(P \in F+G\) ce qui montre bien que \(\mathbb{K}[X] = F+G\) car l'inclusion réciproque est immédiate.
Exercices d'approfondissement
Exercice
Soient \(\mathbb{K}\) un sous-corps de \(\mathbb{C}\), \(E\) un \(\mathbb{K}\)-espace vectoriel de dimension finie et \(F_1,F_2\) deux sous-espaces vectoriels de l'espace \(E\).
1. Montrer que si \(\dim(F_1) = \dim(F_2)\) alors il existe un sous-espace \(G\) de l'espace \(E\) tel que
Correction
-
Si \(\dim(F_1) = \dim(F_2) = \dim(E)\) ...
-
Si \(\dim(F_1) = \dim(F_2) = \dim(E) - 1\) et \(F_1 = F_2\) alors ...
-
Si \(\dim(F_1) = \dim(F_2) = \dim(E) - 1\) et \(F_1 \neq F_2\) alors il existe \(x_1 \in F_1 \backslash F_2\) et \(x_2 \in F_2 \backslash F_1\). Donc \(x_1 + x_2 \notin F_1 \cup F_2\). Ainsi \(\text{Vect}(x_1 + x_2)\) est supplémentaire commun aux sous-espaces \(F_1\) et \(F_2\).
-
Si \(F_1 = F_2\) alors ...
-
Sinon on raisonne par récurrence descendante alors comme précédemment il existe \(x_1 \in F_1 \backslash F_2\) et \(x_2 \in F_2 \backslash F_1\). Donc \(x_1 + x_2 \notin F_1 \cup F_2\) et ainsi \(F_1' := F_1 \oplus \text{Vect}(x_1 + x_2)\) et \(F_2' = F_2 \oplus \text{Vect}(x_1 + x_2)\) sont deux sous-espaces dimension \(+1\). Donc par hypothèse de récurrence il existe un supplémentaire \(H'\) commun aux sous-espaces \(F_1'\) et \(F_2'\). Ainsi \(H = H'\oplus \text{Vect}(x_1+x_2)\) est un supplémentaire commun aux sous-espaces \(F_1\) et \(F_2\).
2. Montrer que si \(\dim(F_1) \leq \dim(F_2)\) alors il existe deux sous-espaces \(G_1, G_2\) de l'espace \(E\) tels que
Correction
Exercice
Soient \(n\in \mathbb{N}\backslash \{0,1\}\) et \(\Omega\) l'ensemble des matrices élémentaires \(E_{ij}\) de \(\mathcal{M}_n(\mathbb{R})\) d'indice \((i,j)\) avec \(i,j\) distincts.
1. On considère un sous-espace vectoriel \(F\) de \(\mathcal{M}_n(\mathbb{R})\). Montrer que si \(\Omega \subset F\) alors il existe une matrice inversible dans le sous-espace \(F\).
Correction
2. Montrer que tout hyperplan de \(\mathcal{M}_n(\mathbb{R})\) contient au moins une matrice inversible.
Correction
Applications linéaires⚓︎
Exercices d'apprentissage
Exercice
Parmi les applications suivantes, les quelles sont linéaires ?
1. \(f : (x,y,z) \in \mathbb{R}^3 \longmapsto x+y+2z \in \mathbb{R}\).
Correction
Oui en vérifiant la définition.
2. \(f : (x,y) \in \mathbb{R}^2 \longmapsto x+y+1 \in \mathbb{R}\).
Correction
Non car \(f(0,0) = 1 \neq 0\).
3. \(f : (x,y) \in \mathbb{R}^2 \longmapsto xy \in \mathbb{R}\).
Correction
Non car
4. \(f : (x,y,z) \in \mathbb{R}^3 \longmapsto x-z \in \mathbb{R}\).
Correction
Oui en vérifiant la définition.
5. \(f : (x,y,z) \in \mathbb{R}^3 \longmapsto (2x+y-z, x+y) \in \mathbb{R}^2\).
Correction
Oui en vérifiant la définition.
6. \(M : P\in \mathbb{R}[X] \longmapsto XP \in \mathbb{R}[X]\).
Correction
Oui par bilinéarité du produit des polynômes.
7. \(\varphi : f\in C^1(\mathbb{R},\mathbb{R}) \longmapsto f' - f \in C^1(\mathbb{R}, \mathbb{R})\).
Correction
Oui par linéarité de la dérivation.
8. \(T : u \in \mathbb{C}^\mathbb{N} \longmapsto (u_{n+1})_{n\in \mathbb{N}}\).
Correction
Oui en vérifiant la définition.
9. \(f : z\in \mathbb{C} \longmapsto \text{Im}(z) - \text{Re}(z) \in \mathbb{C}\).
Correction
-
Oui en considérant \(\mathbb{C}\) comme un \(\mathbb{R}\)-espace vectoriel car les applications \(\text{Im}\) et \(\text{Re}\) le sont.
-
Non en considérant \(\mathbb{C}\) comme un \(\mathbb{C}\)-espace vectoriel car
10. \(J : f \in C([0,1],\mathbb{R}) \longmapsto \int_0^1 f(t) dt \in \mathbb{R}\).
Correction
Oui par linéarité de l'intégration.
Exercice
Soit \(f : \mathbb{R}^2 \longrightarrow \mathbb{R}^2\) définie par
Montrer que l'application \(f\) est un automorphisme de \(\mathbb{R}^2\) et déterminer son automorphisme réciproque.
Correction
-
L'application \(f\) est linéaire en vérifiant la définition.
-
Soit \((a,b) \in \mathbb{R}^2\) et \((x,y) \in \mathbb{R}^2\). Alors \((a,b) = f(x,y)\) si et seulement si
i.e.
Par conséquent l'application \(f\) est bijective de bijection réciproque \(f^{-1}\) donnée par
- En conclusion l'application \(f\) est un automorphisme.
Exercice
Montrer les assertions suivantes en introduisant les espaces vectoriels et applications linéaires nécessaires.
1. \(g\circ f = 0 \quad \Longleftrightarrow \quad \text{Im}(f) \subset \text{ker}(g)\).
Correction
-
On suppose que \(g\circ f = 0\). Soit \(y \in \text{Im}(f)\). Alors il existe \(x\in E\) tel que \(y = f(x)\). Donc \(g(y) = g(f(x)) = 0\) i.e. \(y\in \text{ker}(g)\).
-
Réciproquement on suppose que \(\text{Im}(f) \subset \text{ker}(g)\). Soit \(x \in E\). Alors \(f(x) \in \text{Im}(f) = \text{ker}(g)\). Donc \(g(f(x)) = 0\). Ainsi \(g\circ f = 0\).
2. \(\text{ker}(f) \cap \text{ker}(g) \subset \text{ker}(f+g)\).
Correction
3. \(\text{Im}(f) + \text{Im}(g) \supset \text{Im}(f+g)\).
Correction
4. \(\text{ker}(f) \subset \text{ker}(f^2)\).
Correction
5. \(\text{Im}(f) \supset \text{Im}(f^2)\).
Correction
Exercice
A quelle condition une translation vectorielle et un endomorphisme d'un espace vectoriel commutent-ils ?
Correction
On considère une translation vectorielle \(t_v\) de vecteur \(v \in E\) :
et un endormorphisme \(u \in L(E)\). Alors
Donc les applications \(t_v\) et \(u\) commutent si et seulement si \(u(v) = v\), autrement dit si le vecteur \(v\) est un vecteur fixe par l'application \(u\).
Exercice
On considère le plan vectorel de \(\mathbb{R}^3\)
et la droite vectorielle engendrée par le vecteur \(u = (1,3,1)\).
1. Montrer que les sous-espaces \(P\) et \(D\) sont supplémentaires dans \(\mathbb{R}^3\).
Correction
- Soit \((x,y,z) \in P \cap D\). Alors \(x- y + z = 0\) et il existe \(\lambda \in \mathbb{R}\) tel que \((x,y,z) = \lambda (1,3,1)\). Donc
Ainsi \(\lambda = 0\) et \((x,y,z) = 0\).
- \(\text{dim}(P) + \text{dim}(D) = 2 + 1 = 3 = \text{dim}(\mathbb{R}^3)\).
2. On note \(p\) la projection sur le plan \(P\) parallèlement à la droite \(D\). Exprimer \(p(x,y,z)\) en fonction de \((x,y,z) \in \mathbb{R}^3\).
Correction
Soit \((x,y,z) \in \mathbb{R}^3\). D'après la question précédente il existe \((a,b,c) \in P\) et \(\lambda \in \mathbb{R}\) tel que
Ainsi, comme de plus \((a,b,c) \in P\), nous avons le système d'équations d'inconnues \((a,b,c,\lambda)\)
i.e., en effectuant l'opération \(L_4 \longleftarrow L_4 - L_1 + L_2 - L_3\),
i.e.
Par conséquent
3. On note \(s\) la symétrie par rapport à plan \(P\) parallèlement à la droite \(D\). Exprimer \(s(x,y,z)\) en fonction de \((x,y,z) \in \mathbb{R}^3\).
Correction
Soit \((x,y,z) \in \mathbb{R}^3\). Alors d'après la question précédente
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel, \(H\) un hyperplan de l'espace \(E\) et \(F\) un sous-espace vectoriel de l'espace \(E\). Montrer que
Correction
Exercices d'entrainement
Exercice
Soit \(\varphi : C^\infty(\mathbb{R},\mathbb{R}) \longrightarrow C^\infty(\mathbb{R}, \mathbb{R})\) définie par
1. Montrer que l'application \(\varphi\) est un endomorphisme.
Correction
L'application \(\varphi\) est linéaire par linéarité de la dérivation.
2. Déterminer son noyau \(\text{ker}(\varphi)\).
Correction
Soit \(f\in \text{ker}(\varphi)\). Alors la fonction \(f\) vérifie l'équation différentielle linéaire homogène du second degré à cœfficients constants
d'équation caractéristique
de solutions
Donc il existe \(\lambda, \mu \in \mathbb{R}\) tels que
3. Que peut-on dire sur la surjectivité et l'injectivité de l'application \(\varphi\) ?
Correction
-
D'après la question précédente, l'application \(\varphi\) n'est pas injective.
-
Soit \(g \in C^\infty(\mathbb{R}, \mathbb{R})\). Soit \(x_0 \in \mathbb{R}\). Alors le problème de Cauchy
admet une (unique) solution \(f \in C^\infty(\mathbb{R}, \mathbb{R})\). Donc \(g = \varphi(f)\). Ainsi l'application \(\varphi\) est surjective.
Exercice
On considère les applications \(D,I : C^\infty(\mathbb{R}, \mathbb{R})\) définies par \(D(f) = f'\) et \(I(f)\) est la primitive de la fonction \(f\) s'annulant en \(0\) pour tout \(f\in C^\infty(\mathbb{R}, \mathbb{R})\).
1. Montrer que les applications \(D\) et \(I\) sont des endomorphismes.
Correction
Par linéarité de la dérivation et de la primitivation.
2. Exprimer \(D\circ I\) et \(I\circ D\).
Correction
Soit \(f \in C^\infty(\mathbb{R})\). Alors pour tout \(x\in \mathbb{R}\)
et
3. Déterminer les images et les noyaux des applications \(D\) et \(I\).
Correction
-
Soit \(g \in C^\infty(\mathbb{R}, \mathbb{R})\) et $f = \int_0^\cdot g(t) dt. Alors \(D(f) = g\). Donc \(\text{Im}(D) = C^\infty(\mathbb{R}, \mathbb{R})\).
-
\(\text{Im}(I) = \{g\in C^\infty(\mathbb{R}, \mathbb{R}), \quad g(0) = 0\}\).
-
\(\text{ker}(D) = \{x\longmapsto a, \quad a\in \mathbb{R}\}\).
-
Soit \(f \in \text{ker}(I)\) :
Donc \(f' = 0\). Ainsi il existe \(a\in \mathbb{R}\) tel que \(f(x) = a\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\). Donc
Donc \(a = 0\) et \(f = 0\). Ainsi \(\text{ker}(I) = \{0\}\).
Exercice
On considère l'application partie entière \(\text{Ent} : \mathbb{K}(X) \longrightarrow \mathbb{K}[X]\) définie par pour tout \(\dfrac{P}{Q} \in \mathbb{K}(X)\), il existe un unique polynôme \(\text{Ent} \left( \dfrac{P}{Q} \right)\) et une unique fraction rationnelle \(R\in \mathbb{K}(X)\) tels que
1. Montrer que l'application \(\text{Ent}\) est linéaire.
Correction
Soit \(\dfrac{A_1}{B_1}, \dfrac{A_2}{B_2} \in \mathbb{K}(X)\) et \(\lambda \in \mathbb{K}\). Alors il existe \(R_1, R_2 \in \mathbb{K}(X)\) tels que
et
Donc
2. Déterminer son noyau.
Correction
Exercice
Soit \(f \in L(E)\). Montrer les assertions suivantes.
1. \(\text{Im}(f) \cap \text{ker}(f) = \{0_E\} \quad \Longleftrightarrow \quad \text{ker}(f) = \text{ker}(f^2)\).
Correction
2. \(E = \text{Im}(f) + \text{ker}(f) \quad \Longleftrightarrow \quad \text{Im}(f) = \text{Im}(f^2)\).
Correction
Exercice
Soit \(f \in L(E)\) et \(p\in \mathbb{N}\).
1. Montrer que si \(\text{ker}(f^p) = \text{ker}(f^{p+1})\) alors
Correction
On suppose que \(\text{ker}(f^p) = \text{ker}(f^{p+1})\). On montre par récurrence sur \(k\in \mathbb{N}\) la propriété souhaitée.
-
L'initialisation est directe : \(\text{ker}(f^p) = \text{ker}(f^{p+0})\).
-
Pour l'hérédité on suppose que \(\text{ker}(f^p) = \text{ker}(f^{p+k})\) pour \(k\in \mathbb{N}\). Soit \(x\in \text{ker}(f^p) = \text{ker}(f^{p+k})\). Alors \(f^{p+k}(x) = 0\) et donc \(f^{p+k+1}(x) = f(f^{k+p}(x)) = f(0) = 0\). Réciproquement soit \(x \in \text{ker}(f^{p+k+1})\). Alors \(f^{p+1}(f^k(x)) = f^{p+k+1}(x) = 0\). Donc \(f^k(x) = \in \text{ker}(f^{p+1}) = \text{ker}(f^p)\). Ainsi \(f^{k+p}(x) = 0\) i.e. \(x\in \text{ker}(f^{p+k})\).
2. Montrer la propriété similaire avec les espaces images itérés.
Correction
3. Donner un exemple d'endomorphisme \(f\) tel qu'il n'existe pas d'entier \(p\in \mathbb{N}\) tel que
Correction
On considère l'endomorphisme de la dérivation \(D : C^\infty(\mathbb{R}, \mathbb{R}) \longrightarrow C^\infty(\mathbb{R}, \mathbb{R})\). Alors \(\text{ker}(D^0) = \text{ker}(\text{id}) = \{0\}\) et
4. Montrer la propriété similaire avec les espaces images itérés.
Correction
On considère l'application
Alors \(\text{Im}(f^0) = \mathbb{K}^\mathbb{N}\) et
Exercice
Soient \(f,g \in L(E)\) tels que \(f \circ g = \text{id}_E\).
1. Montrer que
Correction
-
Soit \(x\in \text{ker}(g\circ f)\). Alors \(g(f(x)) = 0\). Ainsi \(0 = f(0) = f(g(f(x))) = \text{id}_E(f(x)) = f(x)\). Donc \(x\in \text{ker}(f)\).
-
Soit \(x\in \text{ker}(f)\). Alors \(f(x) = 0\). Donc \(g(f(x)) = g(0) = 0\). Ainsi \(x\in \text{ker}(g\circ f)\).
-
Soit \(y \in \text{Im}(g\circ f)\). Alors il existe \(x\in E\) tel que \(y = g(f(x))\). Ainsi \(y \in \text{Im}(g)\).
-
Soit \(y \in \text{Im}(g)\). Alors il existe \(x\in E\) tel que \(y = g(x)\). Donc \(y = g(f(g(x))) \in \text{Im}(g\circ f)\).
2. Montrer que
Correction
-
Soit \(z\in \text{ker}(f) \cap \text{Im}(g)\). Alors \(f(z) = 0\) et il existe \(x\in E\) tel que \(z = g(x)\). Donc \(0 = f(z) = f(g(z)) = z\).
-
Soit \(z \in E\). On chercher \(x \in \text{ker}(f)\) et \(y = g(x_1) \in \text{Im}(g)\) tel que \(z = x + y = x + g(x_1)\). Alors \(f(z) = f(x) + f(g(x_1)) = 0 + x_1\). Donc \(x_1 = f(z)\) et \(x = z - g(f(z))\) :
3. Dans quel cas peut-on conclure que \(g = f^{-1}\) ?
Correction
Si l'application \(f\) est bijective alors \(f\circ g = \text{id}_E = f\circ f^{-1}\) et donc \(g = f^{-1}\). Réciproquement idem.
4. Calculer \(g\circ f \circ g \circ f\) et en déduire à quelle catégorie d'endomorphismes appartient l'endormorphisme \(g\circ f\).
Correction
Nous avons \(g\circ f \circ g \circ f = g\circ (f\circ g) \circ f = g\circ f\). Donc l'endomorphisme \(g\circ f\) est une projection.
Exercice
On considère une application linéaire \(f \in L(E,F)\), une famille \((E_i)_{1\leq i\leq n}\) de sous-espaces vectoriels de l'espace \(E\) et une famille \((F_j)_{1\leq j\leq p}\) de sous-espaces vectoriels de l'espace \(F\).
1. Montrer que
Correction
- Soit \(y \in f\left( \sum_{i=1}^n E_i \right)\). Alors il existe \(x \in \sum_{i=1}^n E_i\) tel que \(y = f(x)\). Ainsi il existe \((x_1, ..., x_n) \in E_1 \times ... \times E_n\) tel que
- Le sens réciproque se démontre de la même manière.
2. Montrer que si l'application \(f\) est injective et \(\bigoplus_{i=1}^n E_i\) alors \(\bigoplus_{i=1}^n f(E_i)\).
Correction
On suppose que l'application \(f\) est injective et que la somme \(\sum_{i=1}^n E_i\) est directe. Soit \((y_1, ..., y_n) \in f(E_1) \times ... f(E_n)\) tel que
Alors il existe \((x_1, ..., x_n) \in E_1 \times ... \times E_n\) tel que
Donc par injectivité de l'application \(f\) nous avons \(x_1 + ... + x_n = 0\) puis par somme directe \(x_1 = ... = x_n = 0\). Finalement
3. Montrer que
Correction
Soit \(x \in \sum_{j=1}^p f^{-1} (F_j)\). Alors il existe \((x_1, ..., x_p) \in f^{-1}(F_1) \times ... \times f^{-1}(F_p)\) tel que \(x = x_1 + ... + x_p\) puis
Donc \(x\in f^{-1} \left( \sum_{j=1}^p F_j \right)\).
4. Montrer que cette inclusion peut être stricte.
Correction
On considère \(E = \mathbb{R}^2, p = 2\) et \(f\) une projection sur une droite \(D_1\) parallèlement à une droite distincte \(D_2\) :
On considère alors \(D_3\) et \(D_4\) deux autres distinctes de la droite \(D_1\). Alors
et
car
et ainsi
5. Donner une condition suffisante pour qu'il y ait égalité.
Correction
Si l'endormorphisme \(f\) est inversible alors l'égalité est obtenue d'après la question 1.
Exercice
Soit \(f\in L(E)\) telle que la famille \((x,f(x))\) est liée pour tout \(x\in E\).
1. Montrer que
Correction
Soit \(x\in E\). Alors la famille \((x,f(x))\) est liée : il existe \(\lambda, \mu \in \mathbb{K}\) non tous nuls tel que
Si \(\mu = 0\) alors \(\lambda x = 0\) et comme \(\lambda \neq 0, x = 0\) puis \(f(x) = 0 = x\). Si \(\mu \neq 0\) alors
2. En déduire que l'endormorphisme \(f\) est une homothétie vectorielle :
Correction
Soit \(x\in E\). Soit \(y\in E\).
- Si les vecteurs \(x\) et \(y\) sont colinéaires : \(y = \lambda x\) avec \(\lambda \in \mathbb{K}\). Alors
- Si les vecteurs \(x\) et \(y\) sont non colinéaires. Or, d'après la question précédente, il existe \(\alpha_x, \alpha_y, \alpha_{x+y}\in \mathbb{K}\) tels que
Donc
Donc, comme la famille \((x,y)\) est libre,
Ainsi
- Par conséquent, en notant \(\alpha = \alpha_x \in \mathbb{K}\),
Exercice
Soient \(\alpha, \beta \in \mathbb{R}^*\) distincts et \(f \in L(E)\) avec \(E\) un \(\mathbb{R}\)-espace vectoriel, tels que
1. Montrer que l'endomorphisme \(f\) est inversible et exprimer son endomorphisme inverse en fonction de l'endomorphisme \(f\) et de \(\alpha,\beta\).
Correction
Nous avons
Donc l'endomorphisme \(f\) est inversible et
2. Montrer que
Correction
- Soit \(x\in \text{ker}(f-\alpha \text{id}_E) \cap \text{ker}(f- \beta \text{id}_E)\). Alors
Ainsi
Or \(\alpha \neq \beta\) donc \(x = 0\).
- Soit \(x \in E\). On cherche \(x_\alpha \in \text{ker}(f - \alpha \text{id}_E)\) et \(x_\beta \in \text{ker}(f - \beta \text{id}_E)\) tels que
Ainsi
Donc en effectuant les opérations \((2) - \alpha (1)\) et \((2) - \beta (1)\) on obtient
Ainsi, comme \(\alpha \neq \beta\), on trouve une expression de \(x_\alpha\) et \(x_\beta\) en fonction de \(f,x,\alpha, \beta\) et on vérifie que \(x = x_\alpha + x_\beta\).
3. Montrer que
Correction
- Soit \(z \in \text{ker}(f-\alpha \text{id}_E)\). Or d'après la question précédente
Donc, comme \(z \in \text{ker}(f-\alpha \text{id}_E)\)
i.e.
- Réciproquement soit \(z \in \text{Im}(f-\beta \text{id}_E)\). Alors il existe \(x\in E\) tel que
Ainsi
Donc \(z \in \text{ker}(f-\alpha \text{id}_E)\). Nous aurions également pu l'écrire en remarquant l'égalité \((f- \alpha \text{id}_E)\circ (f-\beta \text{id}_E) = 0\).
Exercice
Soient \(p,q\) deux projecteurs d'un espace vectoriel \(E\) tels que
Montrer que \(p+q - p\circ q\) est un projecteur dont on précisera l'image et le noyau.
Correction
Exercices d'approfondissement
Exercice
Soient \(E_1, E_2, E_3\) des esapces vectoriels et \(u \in L(E_1, E_2), v \in L(E_2,E_3)\) et \(w = v\circ u\). Alors à quelles conditions sur les applications linéaires \(u\) et \(v\) peut-on afirmer que l'application linéaire \(w\) est un isomorphisme ?
Correction
Exercice
Soit \(E\) un \(\mathbb{R}\)-espace vectoriel de dimension \(n\geq 2\). Pour \(a \in E\) on considère l'ensemble \(F_a\) des \(f\in L(E)\) tels que pour tout \(x\in E,\)$ la famille \((x,f(x),a)\) est liée.
1. Déterminer \(F_0\).
Correction
2. Déterminer \(F_a\) quand \(n = 2\).
Correction
3. Montrer que l'ensemble \(F_a\) est un espace vectoriel pour tout \(a \in E\).
Correction
4. Soit \(H\) un espace vectoriel de dimension finie. Caractériser les endormorphismes \(v \in L(H)\) tels que pour tout \(h\in H\), la famille \((h,v(h))\) est liée.
Correction
5. Déterminer la dimension de l'espace \(F_a\).
Correction
Exercice
Soit \(P\in \mathbb{R}[X]\). Montrer que la suite \((P(n))_{n\in \mathbb{N}}\) vérifie une relation de récurrence linéaire à cœfficients constants.
Correction
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel et \(F_1, F_2\) deux sous-espaces de l'espace \(E\).
1. Montrer que si les sous-espaces \(F_1\) et \(F_2\) ont un supplémentaire commun alors ils sont isomorphes.
Correction
2. Montrer que la réciproque est fausse.
Correction
Applications linéaires en dimension finie⚓︎
Exercices d'apprentissage
Exercice
Déterminer une base du noyau et de l'image des applications linéaires suivantes.
1. \(f : (x,y,z) \in \mathbb{R}^3 \longmapsto (y-z, z-x, x-y) \in \mathbb{R}^3\).
Correction
- Soit \((x,y,z) \in \mathbb{R}^3\). Alors \((x,y,z) \in \text{ker}(f)\) si et seulement si
i.e.
Donc une base du noyau est \(((1,1,1))\).
- Soit \((a,b,c) \in \mathbb{R}^3\). Alors \((a,b,c) \in \text{Im}(f)\) si et seulement s'il existe \((x,y,z) \in \mathbb{R}^3\) tel
i.e.
i.e., en effectuant l'opération \(L_2 \longleftarrow L_2 + L_3\),
i.e., en effectuant l'opération \(L_1 \longleftarrow L_1 + L_2\),
i.e.
Par conséquent
dont une base est la famille libre \(((1,-1,0), (1, 0,-1))\). Nous aurions également pu conclure plus vite en utilisant le théorème du rang.
2. \(f : (x,y,z,t) \in \mathbb{R}^4 \longmapsto (2x+y+z, x+y+t, x+z-t) \in \mathbb{R}^3\).
Correction
- Soit \((x,y,z,t) \in \mathbb{R}^4\). Alors \((x,y,z,t) \in \text{ker}(f)\) si et seulement si
i.e., en effectuant les opérations \(L_2 \longleftarrow L_2 - L3\) et \(L_1 \longleftarrow L_1 - 2 L_3\),
i.e.
i.e.
Par conséquent
avec \((-1,1,1,0), (1,-2,0,1)\) famille libre donc il s'agit d'une base.
- D'après le théorème du rang \(\text{dim}(\text{Im}(f)) = 2\). Donc il suffit de trouver une famille libre de deux vecteurs dans \(\text{Im}(f)\) pour avoir une base. Nous avons
ce qui forme bien une famille libre donc une base du sous-espace \(\text{Im}(f)\).
3. \(f : z \in \mathbb{C} \longmapsto z+i\overline{z} \in \mathbb{C}\) avec \(\mathbb{C}\) vu comme un \(\mathbb{R}\)-espace vectoriel.
Correction
- Soit \(z = x+iy \in \mathbb{C}\). Alors \(z\in \text{ker}(f)\) si et seulement si
i.e.
Donc
Autrement dit \(1-i\) est une base de \(\text{ker}(f)\).
- Soit \(z = x+iy \in \mathbb{C}\). Alors
Donc une base de \(\text{Im}(f)\) est \(1+i\).
Exercice
Soient \(E\) un \(\mathbb{K}\)-epsace vectoriel de dimension finie, \(F\) un sous-espace vectoriel de l'espace \(E\) et \(f \in L(E)\). Montrer que
Correction
On suppose que \(F\subset f(F)\). Alors \(\text{dim}(F) \leq \text{dim}(f(F))\). De plus le sous-espace \(F\) admet une base \((e_1, ..., e_p)\) avec \(p = \text{dim}(F)\). Donc la famille \((f(e_1), ..., f(e_p))\) engendre les sous-espace \(f(F)\). Donc \(\text{dim}(f(F)) \leq \text{dim}(F)\).
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie et \(u,v\in L(E)\).
1. Montrer que
Correction
2. Déterminer deux endomorphismes \(u,v \in L(\mathbb{R}^2)\) tels que
Correction
3. Déterminer deux endomorphismes \(u,v \in L(\mathbb{R}^2)\) tels que
Correction
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie et \(f,g \in L(E)\) telles que l'endomorphisme \(f+g\) soit un automorphisme et \(g\circ f = 0\). Montrer que
Correction
Comme \(f+g \in GL(E)\), nous avons
Puis, comme \(g\circ f = 0\), nous avons
Ainsi, d'après le théorème du rang,
D'où l'égalité souhaitée.
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie \(n\in \mathbb{N}^*\) et \(u\in L(E)\) tel que \(u^3 = 0\). Montrer que
Correction
Exercice
Justifier qu'il existe une unique application linéaire \(f : \mathbb{R}^3 \longrightarrow \mathbb{R}^2\) telle que
Exprimer \(f(x,y,z)\) en fonction de \((x,y,z) \in \mathbb{R}^3\) et déterminer son noyau et son image.
Correction
-
La famille \(((1,0,0), (1,1,0), (1,1,1))\) est une base de \(\mathbb{R}^3\). D'où l'unicité de l'application \(f\).
-
Nous avons, en notant \(e\) la base canonique,
Donc
Ainsi, pour \((x,y,z) \in \mathbb{R}^3\),
- Nous avons
- De même
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie et \(f\in L(E)\). Montrer que l'ensemble
est un sous-espace vectoriel de l'espace \(L(E)\) et est de dimension \(\text{dim}(E) \text{dim}(\text{ker}(f))\).
Correction
-
On vérfie les axiomes de la caractérisation.
-
Soit \(g\in \mathcal{F}\). Alors \(\text{Im}(g) \subset \text{ker}(f)\). Donc \(g \in L(E,\text{ker}(f))\). Réciproquement soit $g \in \(L(E, \text{ker}(f))\). Alors \(f\circ g = 0\). Donc \(g \in \mathcal{F}\). Par conséquent \(\mathcal{F} = L(E,\text{ker}(f))\) et
Exerice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie \(n \in \mathbb{N}^*\) et \(\varphi \in E^*\) non nulle. Montrer que pour tout \(u\in E \backslash \text{ker}(\varphi)\), les sous-espaces \(\text{ker}(\varphi)\) et \(\text{Vect}(u)\) sont supplémentaires dans l'espace \(E\).
Correction
Exercice
Soit \(E\) un espace vectoriel de dimension finie \(n \in \mathbb{N}^*\). Montrer que
Correction
Soient \(x,y \in E\). On procède par contraposée. On suppose que
Or l'espace \(E\) est de dimension finie, donc il admet une base \((e_1, ..., e_n)\) et on peut considérer les formes linéaires \((e_1^*, ..., e_n^*)\) associées. Donc
Donc \(x = y\).
Exercice
Soient \(a_0, ..., a_n \in \mathbb{R}\) distincts et
Montrer que l'application \(\varphi\) est un isomorphisme.
Correction
-
L'application \(\varphi\) est linéaire par linéarité de l'évaluation et de la dérivation.
-
Soit \(P \in \text{ker}(\varphi)\). Alors pour tout \(i\in \{0, ..., n\}\), \(a_i\) est une racine du polynôme \(P\) avec multiplicité plus grande que \(2\). Donc le polynôme \(P\) admet avec mutliplicité \(2n+2\) racines. Or \(\text{deg}(P) = 2n+1\). Donc \(P = 0\).
-
\(\text{dim}(\mathbb{R}_{2n+1}[X]) = \text{dim}(\mathbb{R}^{2n+2})\).
-
Par conséquent l'application \(\varphi\) est un isomorphisme.
Exercices d'entrainement
Exercice
Soient \(E\) un plan vectoriel (i.e. de dimension \(2\)) et \(f\in L(E)\) non nul.
1. Montrer que l'endomorphisme \(f\) est nilpotent (il existe \(k\in \mathbb{N}\) tel que \(f^k = 0\)) si et seulement si \(\text{ker}(f) = \text{Im}(f)\).
Correction
- On suppose que l'endomorphisme \(f\) est nilpotent : il existe \(k\in \mathbb{N}\) tel que \(f^k = 0\) et \(f^\ell \neq 0\) pour tout \(\ell \in \{0, ..., k-1\}\). En particulier \(k\neq 0\) car \(f^0 = \text{id}_E\) et \(k\neq 1\) car \(f^1 = f \neq 0\) par hypothèse. Donc \(k\geq 2\). Soit \(y \in \text{Im}(f)\) : \(y = f(x)\) avec \(x\in E\). Donc \(f^{k-1}(y) = f^k(x) = 0\). Ainsi \(\text{Im}(f) \subset \text{ker}(f^{k-1})\). De plus, comme l'endomorphisme \(f\) est non bijectif et \(f^{k-1} \neq 0\),
Donc
Ainsi
Donc
On conclut par théorème du rang et égalité des dimensions.
- Réciproquement on suppose que \(\text{ker}(f) = \text{Im}(f)\). Soit \(x\in E\). Alors \(f(x) \in \text{Im}(f) = \text{ker}(f)\). Donc \(f^2(x) = f(f(x)) = 0\). Ainsi \(f^2 = 0\). Autrement dit l'endomorphisme \(f\) est nilpotent.
2. En déduire que si l'endomorphisme \(f\) est nilpotent alors il ne peut s'écrire \(f = u\circ v\) avec \(u,v\in L(E)\) nilpotents.
Correction
On suppose par l'absurde que l'endomorphisme \(f\) est nilpotnent et \(f = u\circ v\) avec \(u,v\in L(E)\) nilpotents. Donc, d'après la question précédente,
Donc, comme \(u,v\neq 0\), par théorème du rang on en déduit que
Soit \(x \in E\). Alors, encore d'après la question précédente,
Donc
Ainsi \(f = 0\) ce qui est absurde.
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie et \(\mathcal{F}\) un sous-espace vectoriel de l'espace \(L(E)\) stable par composition et contenant \(\text{id}_E\). Montrer que \(\mathcal{F} \cap GL(E)\) est un sous-groupe du groupe \(GL(E)\).
Correction
-
\(\text{id}_E \in \mathcal{F} \cap GL(E)\) par hypothèse.
-
Soit \(f,g\in \mathcal{F} \cap GL(E)\). Alors \(f\circ g \in \mathcal{F} \cap GL(E)\) car le sous-espace \(\mathcal{F}\) est stable par composition.
-
Soit \(f\in \mathcal{F} \cap GL(E)\). On considère l'application linéaire
Alors l'application \(\varphi\) est injective car l'endomorphisme \(u\) est bijectif. Ainsi, par dimension finie, l'application \(\varphi\) est un automorphisme, en particulier surjectif. Comme \(\text{id}_E \in \mathcal{F}\), il existe \(v\in \mathcal{F}\) tel que \(\text{id}_E = \varphi(v) = u\circ v\). Donc \(u^{-1} = v \in \mathcal{F} \cap GL(E)\).
Exercice
Soient \(E,F\) deux espaces vectoriels de dimension finies et \(f,g \in L(E,F)\). Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes.
1. \(\text{rg}(f+g) = \text{rg}(f) + \text{rg}(f)\).
2. \(\text{Im}(f) \cap \text{Im}(f) = \{0\}\) et \(\text{ker}(f) + \text{ker}(g) = E\).
Correction
- On suppose que \(\text{rg}(f+g) = \text{rg}(f) + \text{rg}(f)\). Autrement dit
Alors
Donc
Puis par théorème du rang
Et, comme \(\text{ker}(f) \cap \text{ker}(g) \subset \text{ker}(f+g)\),
Donc
- Réciproquement on suppose que \(\text{Im}(f) \cap \text{Im}(f) = \{0\}\) et \(\text{ker}(f) + \text{ker}(g) = E\).
Soit \(x \in \text{ker}(f + g)\). Alors
Donc
Puis par formule de Grassman
Ainsi par théorème du rang
Exercice
Soient \(E, F\) deux espaces vectoriels de dimension finies et \(f \in L(E,F), g\in L(F,E)\) telles que
Montrer que les applications linéaires \(f,g,f\circ g\) et \(g\circ f\) ont le même rang.
Correction
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie \(n \in \mathbb{N}^*\) et \(f,g\in L(E)\).
1. En appliquant le théorème du rang à l'application \(h = f_{|\text{Im}(g)}\), montrer que
Correction
2. Montrer que
Correction
3. Pour \(n = 3\), déterminer les endomorphismes \(f\) de l'espace \(E\) tels que \(f^2 = 0\).
Correction
Exercice
Soient \(F\) et \(G\) deux sous-espaces supplémentaires d'un espace vectoriel \(E\) et \(u\in L(E)\).
1. Montrer que si l'espace \(E\) est de dimension finie alors l'endomorphisme \(u\) est un automorphisme si et seulement si les sous-espaces \(u(F)\) et \(u(G)\) sont supplémentaires dans l'espace \(E\).
Correction
2. Le résultat précédent est-il encore valable en dimension infinie ?
Correction
Exercice
Soit \(E\) un espace vectoriel de dimension finie \(n \in \mathbb{N}\). Montrer qu'il existe \(f \in L(E)\) tel que \(\text{Im}(f) = \text{ker}(f)\) si et seulement si \(n\) est pair.
Correction
Exercice
Soit \(f\in L(\mathbb{R}^6)\) tel que \(\text{rg}(f^2) = 3\). Montrer que les seuls rangs possibles pour l'endomorphisme \(f\) sont \(3\) et \(4\).
Correction
Nous avons
Donc
-
Si \(\text{rg}(f) = 6\) alors l'endomorphisme \(f\) est un bijectif et donc \(f^2\) également ce qui ne peut pas car \(\text{rg}(f^2) = 3 \neq 6\).
-
Si \(\text{rg}(f) = 5\) alors on considère l'application linéaire \(g = f_{\text{Im}(f)}\). Donc
et
Ce qui est absurde.
- \(\text{rg}(f) = 3\) est possible en considérent l'endomorphisme \(f\) définie par
En effet nous avons \(f^2 = f\) et \(\text{rg}(f) = \text{rg}(f^2) = 3\).
- \(\text{rg}(f) = 4\) est possible en considérant l'endomorphisme \(f\) définie par
En effet \(\text{rg}(f) = 4\) et
Donc \(\text{rg}(f^2) = 3\).
Exercice
Soient \(E\) et \(F\) deux espaces vectoriels de dimensions finies, \(W\) un sous-espace vectoriel de l'espace \(E\) et
1. Montrer que la partie \(A\) est un sous-espace vectoriel de l'espace \(L(E,F)\).
Correction
2. Déterminer la dimension de l'espace \(A\).
Correction
Exercice
Soient \(a_0, ..., a_n \in \mathbb{R}^*\) distincts. On considère, pour tout \(j\in \{0, ..., n\}\), l'application \(F_j : \mathbb{R}_n[X] \longrightarrow \mathbb{R}\) définie par
Montrer que la famille \((F_0, ..., F_n)\) est une base de l'espace \((\mathbb{R}_n[X])^*\).
Correction
-
Pour tout \(j\in \{0, ..., n\}\) nous avons \(F_j \in (\mathbb{R}_n[X])^*\) par linéarité de l'intégration.
-
Nous avons \(n+1 = \text{dim}((\mathbb{R_n[X]})^*)\) le nombre de vecteurs de la famille.
-
Soit \(\lambda_0, ..., \lambda_n \in \mathbb{R}\) tels que
On considère les polynômes \((j+1)! X^j \in \mathbb{R}_n[X], 0\leq j\leq n\), pour obtenir
On reconnaît alors un système de Cramer avec une unique solution car les réels \(a_0, ..., a_n\) sont distincts. Donc
- Par conséquent nous avons une famille libre avec le bon nombre de vecteurs, donc il s'agit d'une base.
Exercice
Soient \(E\) et \(F\) deux espaces vectoriels de dimensions quelconques. Montrer que les espaces \((E\times F)^*\) et \(E^* \times F^*\) sont isomorphes.
Correction
Exercice
Soient \(D = \text{diag}(a_1, ..., a_n) \in \mathcal{M}_n(\mathbb{K})\) et
1. Déterminer le noyau et l'image de l'endomorphisme \(\varphi\).
Correction
2. Préciser ces espaces quand la matrice \(D\) est à cœfficients distincts.
Correction
Exercice
1. Montrer que pour tout \(n\in \mathbb{N}\) l'application \(\varphi : P \in \mathbb{R}_n[X] \longmapsto P+P\circ (X+1) \in \mathbb{R}_n[X]\) est un isomorphisme.
Correction
2. Montrer que pour tout \(n\in \mathbb{N}\), il existe un unique polynôme \(P_n \in \mathbb{R}_n[X]\) tel que
Correction
3. Justifier que l'on peut exprimer \(P_n \circ (X+1)\) en fonction des polynômes \(P_0, ..., P_n\).
Correction
4. En calculant de deux façons \(P_n \circ (X+2) + P_n \circ (X+1)\), déterminer une relation donnant le polynôme \(P_n\) en fonction des polynômes \(P_0, ..., P_{n-1}\).
Correction
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie et \(u\in L(E)\). Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes.
1. \(\text{ker}(u) = \text{Im}(u)\).
2. \(u^2 = 0\) et il existe \(v\in L(E)\) tel que \(u\circ v + v \circ u = \text{id}_E\).
Correction
Exercices d'approfondissement
Exercice
Soient \(E\) espace vectoriel de dimension finie et \(u \in L(E)\). Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes.
1. Il existe \(v\in L(E)\) tel que \(u\circ v = 0\) et \(u+v \in GL(E)\).
2. Les sous-espaces \(\text{Im}(u)\) et \(\text{ker}(u)\) sont supplémentaires dans l'espace \(E\).
Correction
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie et \(u \in L(E)\) non bijectif. Montrer qu'il existe \(\varphi \in L(E)\) tel que l'endomorphisme \(v = \varphi \circ u\) soit nilpotent.
Correction
Exercice
Soient \(E\) et \(F\) deux espaces vectoriels de dimensions finies et \(f \in L(E,F)\). Exprimer la dimension de l'espace
en fonction du rang de l'endomorphisme \(f\) et des dimensions des espaces \(E\) et \(F\).
Correction
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie \(n\in \mathbb{N}^*\) et \((\varphi_1, ..., \varphi_p)\) famille libre de l'espace \(E^*\).
1. Justifier que \(p \leq n\).
Correction
2. Déterminer la dimension du sous-espace
Correction
Exercice
Soient \(p\in \mathbb{N}, a \in \mathbb{R}\backslash\{0,1\}\) et
1. Montrer que pour \(u\in S_p\), le polynôme \(P\) est unique. On le notera alors \(P_u\).
Correction
2. Montrer que l'ensemble \(S_p\) est un espace vectoriel.
Correction
3. Montrer que l'application \(\phi : u\in S_p \longmapsto P_u \in \mathbb{R}_p[X]\) est linéaire et donner une base de son noyau. Que représente son image ?
Correction
4. En utilisant les polynômes \(R_k = (X+1)^k - a X^k, 0\leq k\leq p\), déterminer une base de l'espace \(S_p\).
Correction
5. Déterminer la suite \(u\) définie par
Correction
Exercice
Soient \(E\) un espace vectoriel de dimension finie et \(u,v \in L(E)\). Résoudre l'équation \(u\circ f = v\) d'inconnue \(f \in L(E)\).
Correction
Sous-espaces affines⚓︎
Exercices d'apprentissage
Exercice
Exercices d'entrainement
Exercice
Exercices d'approfondissement
Exercice