Cours
Objectifs du programme officiel :
Calcul de primitives
-
Primitives d'une fonction définie sur un intervalle à valeurs complexes, lien avec les intégrales
-
Calcul des primitives, de \(x\longmapsto e^{\lambda x}, x\longmapsto e^{ax} \cos(bx), x\longmapsto e^{ax} \sin(bx)\), application au calcul d'intégrales
-
Primitives des fonctions exponentielle, logarithme, puissances, trigonométriques et hyperboliques, et des fonctions \(x\longmapsto \dfrac{1}{1+x^2}, x\longmapsto \dfrac{1}{\sqrt{1-x^2}}\), des fonctions du type \(x\longmapsto \dfrac{1}{ax^2 +bx +c}\), dérivées des fonctions composées
-
Intégration par parties, changement de variable
Equations différentielles linéaires du premier ordre
-
\(y' + a(x) y = b(x)\), équation homogène associée
-
Ensemble des solutions de l'équation homogène
-
Principe de superposition
-
Ensemble des solutions de l'équation avec une solution particulière
-
Méthode de la variation de la constante
-
Existence et unicité de la solution d'un problème de Cauchy
Equations différentielles linéaires du second ordre à coefficients constants
-
\(y'' + ay' + by = f(x)\), équation homogène associée
-
Ensemble des solutions de l'équation homogène
-
Principe de superposition
-
Ensemble des solutions de l'équation avec une solution particulière
-
Solution particulière quand \(f(x)\) est de la forme \(Ae^{\lambda x}, B\cos(\omega x)\) ou \(B\sin(\omega x)\)
-
Existence et unicité de la solution d'un problème de Cauchy
Extremum local et point critique
-
Point critique
-
Extremum local
-
Condition nécessaire d'un extremum local
Théorèmes de Rolle et des accroissements finis
-
Théorème de Rollet
-
Egalité des accroissements finis
-
Inégalité des accroissements finis
-
Caractérisation des fonctions dérivables constantes, monotones, strictement monotones
-
Théorème de la limite de la dérivée
Fonctions de classe \(C^k\)
-
Fonction de classe \(C^k, k\in \mathbb{N} \cup {+\infty}\)
-
Opérations sur les fonctions de classe \(C^k\) : Combinaison linéaire, produit (formule de Leibniz), quotient, composition, réciproque
Fonctions complexes
-
Extension des définitions et résultats précédents
-
Caractérisation de la dérivabilité avec parties réelle et imaginaire
-
Inégalité des accroissements finis pour une fonction complexe de classe \(C^1\)
Convexité
-
Définition générique
-
Inégalité de Jensen
-
Caractérisation de la convexité par la croissance des pentes
-
Position du graphe par rapport à ses sécantes
Fonctions convexes dérivables, deux fois dérivables
-
Caractérisation des fonctions convexes dérivables
-
Position du graphe par rapport à ses tangentes
-
Caractérisation des fonctions convexes deux fois dérivables
I. Extremum local et point critique⚓︎
Définition : Point critique
On considère une fonction \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\) et un point \(x_0 \in I\). Alors on dit que le point \(x_0\) est un point critique de la fonction \(f\) si la fonction \(f\) est dérivable en le point \(x_0\) et
Exemple
Le point \(0\) est un point critique de la fonction cube \(x \longmapsto x^3\).
Proposition
On considère une fonction \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\). Si la fonction \(f\) est dérivable sur l'intervalle \(I\) et si elle admet un extremum (maximum ou minimum) en un point \(x_0 \in \overset{\circ}{I}\) i.e. \(x_0\) n'est pas une extremité de l'intervalle \(I\), alors le point \(x_0\) est un point critique de la fonction \(f\) : \(f'(x_0) = 0\).
Démonstration
On suppose que la fonction \(f\) est dérivable sur l'intervalle \(I\) et qu'elle admet un maximum en \(x_0 \in \overset{\circ}{I}\). Alors
et
Donc \(f'(x_0) = 0\). On procède de même dans le cas d'un minimum.
Exemple
La fonction \(\cos\) définie sur \([- \pi, \pi]\) admet un maximum atteint en \(0 \in ~]\pi,\pi[\) et nous avons bien \(\cos'(0) = -\sin(0) = 0\).
Remarque
La proposition signifie qu'il faut chercher les maximiseur ou minimiseur \(x_0 \in I\) parmi les points critiques intérieurs de la fonction \(f\). Mais ceci n'est pas suffisant.
Exemple
La fonction \(f : x \longmapsto x |x|\) est dérivable sur \(\mathbb{R}\) avec \(f'(0) = 0\) mais la fonction \(f\) n'admet pas de maximum ou de minimum en \(0\).
Remarque
Il est important que le point soit intérieur à l'intervalle \(I\). Une fonction dérivable peut admette un extremum en un point extrémal de l'intervalle \(I\) sans que sa dérivée s'y annule.
Exemple
On considère la fonction \(\exp\) sur l'intervalle \([0,+\infty[\). Alors cette fonction admet un minimum atteint en \(0\) mais \(\exp'(0) = 1 \neq 0\).
II. Théorèmes de Rolle et des accroissements finis⚓︎
Théorème de Rolle
On considère une fonction réelle \(f : [a,b] \longrightarrow \mathbb{R}\) :
-
continue sur \([a,b]\),
-
dérivable sur \(]a,b[\),
-
vérifiant \(f(a) = f(b)\).
Alors il existe \(c\in ~]a,b[\) tel que \(f'(c) = 0\).
Démonstration
La fonction \(f\) est continue sur le segment \([a,b]\), donc, par théorème des bornes atteintes, la fonction \(f\) est bornée et atteint ses bornes : il existe \(\alpha, \beta \in [a,b]\) tels que
Si \(f(\alpha) = f(\beta)\) alors la fonction \(f\) est constante et \(f'(c) = 0\) pour tout \(c\in [a,b]\). Sinon \(f(\alpha) < f(\beta)\) et comme \(f(a) = f(b)\), nous avons nécessairement \(\alpha \notin \{a,b\}\) ou \(\beta \notin \{a,b\}\). Autrement dit la fonction \(f\) admet un extremum en un point intérieur \(c\in \{\alpha,\beta\}\) à l'intervalle \([a,b]\). Donc \(f'(c) = 0\).
Théorème des accroissement finis
On considère une fonction réelle \(f : [a,b] \longrightarrow \mathbb{R}\) :
-
continue sur \([a,b]\),
-
dérivable sur \(]a,b[\).
Alors il existe \(c\in ~]a,b[\) tel que \(f(b) - f(a) = f'(c)(b-a).\)
Démonstration
"Il suffit de pencher la tête." On considère la fonction \(g\) définie par
Alors la fonction \(g\) est :
-
continue sur $[a,b],
-
dérivable sur \(]a,b[\),
-
$g(a) = g(b).
Ainsi, d'après le théorème de Rolle, il existe \(c\in ~]a,b[\) tel que
i.e.
Remarque
Géométriquement le théorème précédent siginifie qu'il existe une tangente à la courbe représentative de la fonction \(f\) qui soit parallèle à la droite \(((a,f(a)), (b,f(b)))\).
Remarque
Si la fonction \(f\) correspond à la position d'un point sur une droite alors le point a été au moins une fois à sa vitesse moyenne.
Proposition : Inégalité des accroissements finis
On considère une fonction réelle \(f : [a,b] \longrightarrow \mathbb{R}\) :
-
continue sur \([a,b]\),
-
dérivable sur \(]a,b[\),
-
il existe \(M\in \mathbb{R}_+^*\) tel que \(|f'(x)| \leq M\) pour tout \(x\in ~]a,b[\).
Alors
De plus nous avons également \(|f(x) - f(y)| \leq M|x-y|\) pour tout \(x,y \in [a,b]\). On dit alors que la fonction \(f\) est \(M\)-lipschitizenne sur le segment \([a,b]\).
Démonstration
Nous pouvons appliquer le théorème des accroissements finis : il existe \(c\in ~]a,b[ \in \mathbb{R}\) tel que \(f(b) - f(a) = f'(c) (b-a)\).
Donc
Puis pour \(x,y \in [a,b]\), nous pouvons supposer, quitte à inverser leurs rôles, \(x\leq y\). Si \(x = y\) alors l'inégalité est immédiate. Sinon \(x < y\) et dans ce cas nous pouvons appliquer ce qui précède sur l'intervalle \([x,y]\) pour obtenir l'inégalité souhaitée.
Exemple
Corollaire
On considère une suite \(u \in \mathbb{R}^\mathbb{N}\) définie par une relation de récurrence \(u_{n+1} = f(u_n)\) pour tout \(n\in \mathbb{N}\), avec \(f : I\longrightarrow I\). Si la fonction \(f\) est \(k\)-lipschitzienne sur l'intervalle \(I\) avec \(k \in ~]0,1[\) alors la fonction \(f\) possède un unique point fixe \(l \in I\) et la suite \(u\) converge vers ce point fixe \(l\).
Démonstration
Corollaire
On considère une fonction \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\). Si la fonction \(f\) est dérivable sur l'intervalle \(I\) alors la fonction \(f\) est :
-
constante sur l'intervalle \(I\) si et seulement si \(f' = 0\),
-
croissante (respectivement décroissante) sur l'intervalle \(I\) si et seulement si \(f' \geq 0\) (respectivement \(f'\leq0\)),
-
strictement croissante (respectivement décroissante) sur l'intervalle \(I\) si et seulement si \(f'>0\) (respectivement \(f'<0\)).
Démonstration
Théorème : Théorème de la limite de la dérivée
On considère une fonction \(f : I\longrightarrow \mathbb{R}\). Si la fonction \(f\) :
-
est continue sur l'intervalle \(I\),
-
est dérivable sur \(I\backslash \{a\}\) pour \(a\in I\),
-
admet une fonction dérivée \(f'\) sur \(I\backslash \{a\}\) qui admet une limite finie \(l\) au point \(a\) : \(\lim_{x\to a} f'(x) = l\).
Alors la fonction \(f\) est dérivable sur l'intervalle \(I\) et \(f'(a) = l = \lim_{x\to a} f'(x)\). De plus la fonction dérivée \(f'\) est continue au point \(a\).
Démonstration
Exemples
On considère la fonction \(f\) définie par
Alors la fonction \(f\) est continue sur \(\mathbb{R}\backslash \{-1\}\) et est prolongeable de façon dérivable en \(-1\) par
La fonction racine carrée est continue sur \([0,+\infty[\), dérivable sur \(]0,+\infty[\) mais sa dérivée n'admet pas de limite finie en \(0\). Donc la fonction racine carrée n'est pas dérivable en \(0\). La fonction admet une tangente verticale au point \(0\).
III. Fonctions convexes⚓︎
A. Convexité⚓︎
Définition : Fonction convexe, fonction concave
On considère une fonction réelle \(f : I\longrightarrow \mathbb{R}\).
- On dit que la fonction \(f\) est convexe sur l'intervalle \(I\) si
- On dit que la fonction \(f\) est concave sur l'intervalle \(I\) si
Exemples
La fonction \(\exp\) est convexe.
La fonction \(\ln\) est concave.
La fonction \(\sin\) n'est ni convexe ni concave sur \(\mathbb{R}\). Par contre elle concave sur \([0,\pi]\) et convexe sur \([-\pi,0]\).
Proposition : Inégalité de Jensen
On considère une fonction réelle \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\).
- Si la fonction \(f\) est convexe sur l'intervalle \(I\) alors
- Si la fonction \(f\) est concave sur l'intervalle \(I\) alors
Démonstration
Proposition : Caractérisation de la convexité par la croissance des pentes
On considère une fonction réelle \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\). Alors les assertions suivantes sont équivalentes.
-
La fonction \(f\) est convexe sur l'intervalle \(I\).
-
Les fonctions pentes des corde dont on fixe une extrémité sont croissantes : pour tout \(x_0\in I\), la fonction \(x \longmapsto \dfrac{f(x) - f(x_0)}{x-x_0}\) est croissante sur \(I\backslash \{x_0\}\).
-
La fonction \(f\) vérifie l'inégalité des pentes
Démonstration
Corollaire
On considère une fonction réelle \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\). Si la fonction \(f\) admet un minimum local en un point \(a \in I\) :
Alors la fonction \(f\) admet un minimum global en \(a\) :
Remarque
Géométriquement la représentation graphique d'une fonction convexe se situe en dessous de ses cordes et celle d'une fonction concave se situe au dessus de ses cordes.
B. Fonctions convexes dérivables et deux fois dérivables⚓︎
Proposition
On considère une fonction réelle \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\) et un point intérieur \(a\in \overset{\circ}{I}\). Si la fonction \(f\) est convexe alors la fonction \(f\) est dérivable à droite et à gauche en \(a\) et
Démonstration
Corollaire
On considère une fonction réelle \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\). Si la fonction \(f\) est convexe alors la fonction \(f\) est continue sur l'intérieur \(\overset{\circ}{\circ}\).
Démonstration
Remarque
Une fonction convexe peut être discontinue aux bords de son intervalle de définition.
Exemple
On considère la fonction \(f\) définie par \(f(0) = 1\) et \(f(x) = x\) pour \(x\in ~]0,1]\). Alors la fonction \(f\) est convexe sur \([0,1]\) mais n'est pas continue en \(0\).
Proposition : Caractérisation de la convexité parmi les fonctions dérivables
On considère une fonction réelle \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\). Si la fonction \(f\) est dérivable sur l'intérieur \(\overset{\circ}{I}\) alors la fonction \(f\) est convexe sur l'intervalle \(I\) si et seulement la fonction dérivée \(f'\) est croissante sur l'intérieur \(\overset{\circ}{I}\).
Démonstration
Exemple
Remarque
Géométriquement la proposition signifie que la représentation graphique d'une fonction convexe se situe au dessus de ses tangentes :
Proposition : Caractérisation de la convexité parmi les fonctions deux fois dérivables
On considère une fonction réelle \(f : I\longrightarrow \mathbb{R}\). Si la fonction \(f\) est deux fois dérivables sur l'intérieur \(\overset{\circ}{I}\) alors la fonction \(f\) est convexe sur l'intervalle \(I\) si et seulement la fonction dérivée seconde \(f''\) est positive sur l'intérieur \(\overset{\circ}{I}\).
Démonstration
Exemple
Définition
On considère une fonction réelle \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\) et un point \(a \in I\). Alors on dit que le point \(a\) est un point d'inflexion de la fonction \(f\) si la fonction \(f\) change de convexité en \(a\).
Exemple
Remarque
Dans le cas des fonctions deux fois dérivables, cela correspond à un changement de signe de la dérivée seconde \(f''\).
IV. Primitives et intégrales⚓︎
A. Primitives⚓︎
Définition : Primitive d'une fonction
On considère une fonction continue \(f : I \longrightarrow \mathbb{K}\). Alors une primitive de la fonction \(f\) est une fonction dérivable \(F : I \longrightarrow \mathbb{K}\) telle que \(F' = f\).
Exemple
Une primitive de la fonction \(x\longmapsto 3x^2 + 2x + 4\) sur \(\mathbb{R}\) est la fonction \(x\longmapsto x^3 + x^2 + 4 x + 1\).
Proposition
On considère une fonction continue \(f : I \longrightarrow \mathbb{K}\). Si la fonction \(F\) est une primitive de la fonction \(f\) alors les primitives de la fonction \(f\) sont exactement les fonctions de la forme \(F+c\) pour \(c\in \mathbb{K}\).
Démonstration
Exemple
Une autre primitive de la fonction \(x\longmapsto 3x^2 + 2x + 4\) sur \(\mathbb{R}\) est la fonction \(x\longmapsto x^3 + x^2 + 4 x + 2\).
Proposition
On considère deux fonctions continues \(f : I \longrightarrow \mathbb{K}\) et \(g : I \longrightarrow \mathbb{K}\) et \(\lambda,\mu \in \mathbb{K}\). Si les fonctions \(F\) et \(G\) sont des primitives des fonctions \(f\) et \(g\) alors la fonction \(\lambda F+\mu G\) est une primitive de la fonction \(\lambda f+\mu g\).
Démonstration
Proposition : Primitives des fonctions usuelles
-
Une primitive de la fonction \(x\to x^\alpha\) pour \(\alpha \in \mathbb{R}\backslash \{-1\}\), est la fonction \(x\to \dfrac{x^{\alpha+1}}{\alpha+1}\).
-
Une primitive de la fonction \(\exp\) est la fonction \(\exp\).
-
Une primitive de la fonction \(\ln\) est la fonction \(x\to x\ln(x) - x\).
-
Une primitive de la fonction \(\cos\) est la fonction \(\sin\).
-
Une primitive de la fonction \(\sin\) est la fonction \(-\cos\).
-
Une primitive de la fonction \(\tan\) est la fonction \(- \ln \circ \cos\).
-
Une primitive de la fonction \(\text{ch}\) est la fonction \(\text{sh}\).
-
Une primitive de la fonction \(\text{sh}\) est la fonction \(\text{ch}\).
-
Une primitive de la fonction \(\text{th}\) est la fonction \(\ln \circ \text{ch}\).
Démonstration
Proposition
-
Une primitive de la fonction \(x\to e^{\lambda x}\) pour \(\lambda \in \mathbb{K}^*\), est la fonction \(x\to \dfrac{e^{\lambda x}}{\lambda}\).
-
Une primitive de la fonction \(x\to \dfrac{1}{1+x^2}\) est la fonction \(\arctan\).
-
Une primitive de la fonction \(x\to \dfrac{1}{\sqrt{1-x^2}}\) est la fonction \(\arcsin\).
Démonstration
Corollaire
On considère \(a\in \mathbb{K}^*\) et \(b\in \mathbb{R}^*\). Alors nous pouvons en déduire une primitive de la fonction \(x\to e^{ax} \cos(bx)\) et de la fonction \(x \to e^{ax} \sin(bx)\).
Démonstration
Exemple
On considère la fonction \(f : x\in \mathbb{R} \longmapsto e^{ix} \cos(2x)\). Alors d'après la formule d'Euler
Donc une primitive de la fonction \(f\) sur \(\mathbb{R}\) est donnée par \(F : \mathbb{R} \longrightarrow \mathbb{C}\) donnée par
Proposition : Décomposition en éléments simples
On considère une fonction polynomiale réelle \(f\) définie par
et le discriminant associé
- Si \(\Delta > 0\) alors il existe \(x_1,x_2 \in \mathbb{R}\) tels que \(f(x) = a(x-x_1) (x-x_2)\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\). Les racines \(x_1\) et \(x_2\) sont données par
- Si \(\Delta = 0\) alors il existe \(x_0 \in \mathbb{R}\) tel que \(f(x) = a(x-x_0)^2\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\). La racine \(x_0\) est donnée par
- Si \(\Delta < 0\) alors il existe \(\alpha,\beta \in \mathbb{R}\) tels que \(f(x) = a((x-\alpha)^2 + \beta^2)\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\). Les réels \(\alpha\) et \(\beta\) sont obtenus en faisant apparaître une identité remarquable
Autrement dit
Démonstration
Exemples
=== \(\Delta > 0\) Si \(f(x) = x^2 - 3x + 2\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\), alors \(\Delta = 9 - 8 = 1 > 0\) et \(x_1 = \dfrac{3 + 1}{2} = 2, x_2 = \dfrac{3-1}{2} = 1\) donc
$$\forall x\in \mathbb{R}, \quad f(x) = (x-2)(x-1).$$
=== \(\Delta = 0\) Si \(f(x) = x^2 - 2 x + 1\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\), alors \(\Delta = 4 - 4 = 0\) et \(x_0 = -\dfrac{-2}{2} = 1\) donc
$$\forall x\in \mathbb{R}, \quad f(x) = (x-1)^2.$$
=== \(\Delta < 0\) Si \(f(x) = x^2 + x + 1\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\), alors \(\Delta = 1 - 4 = -3 < 0\) donc, en faisant apparaître une identité remarquable
$$\forall x\in \mathbb{R}, \quad f(x) = x^2 + x + \dfrac{1}{4} + \dfrac{3}{4} = \left( x+\dfrac{1}{2} \right)^2 + \dfrac{3}{4}.$$
Corollaire
On considère une fonction polynomiale réelle \(f\) définie par
- Si \(\Delta > 0\) alors une primitive de la fonction \(\dfrac{1}{f}\) sur un intervalle \(I \subset \mathbb{R}\backslash \{x_1, x_2\}\) est donnée par
- Si \(\Delta = 0\) alors une primitive de la fonction \(\dfrac{1}{f}\) sur un intervalle \(I \subset \mathbb{R}\backslash \{x_0\}\) est donnée par
- Si \(\Delta < 0\) alors une primitive de la fonction \(\dfrac{1}{f}\) sur \(\mathbb{R}\) est donnée par
Démonstration
Exemples
=== \(\Delta > 0\) Si \(f(x) = x^2 - 3x + 2 = (x-2)(x-1)\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\), alors par décomposition en éléments simples
$$\forall x\in \mathbb{R}, \quad \dfrac{1}{f(x)} = \dfrac{1}{x-2} - \dfrac{1}{x-1}.$$
Donc une primitive $F$ de la fonction $\dfrac{1}{f}$ sur un intervalle $I \subset \mathbb{R}\backslash \{1, 2\}$ est donnée par
$$\forall x\in I, \quad F(x) = \ln(|x-2|) - \ln(|x-1|).$$
=== \(\Delta = 0\) Si \(f(x) = x^2 - 2 x + 1 = (x-1)^2\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\) alors une primitive de la fonction \(\dfrac{1}{f}\) sur un intervalle \(I \subset \mathbb{R}\backslash\{1\}\) est donnée par
$$\forall x\in I, \quad F(x) = -\dfrac{1}{x-1}.$$
=== \(\Delta < 0\) Si \(f(x) = x^2 + x + 1 = \left( x+\dfrac{1}{2} \right)^2 + \dfrac{3}{4}\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\) alors une primitive \(F\) de la fonction \(\dfrac{1}{f}\) est donnée par
$$\forall x\in \mathbb{R}, \quad F(x) = \dfrac{2}{\sqrt{3}} \arctan\left( \dfrac{x+\dfrac{1}{2}}{\dfrac{\sqrt{3}}{2}} \right) = \dfrac{2}{\sqrt{3}} \arctan \left( \dfrac{2x + 1}{\sqrt{3}} \right).$$
B. Intégrales⚓︎
Définition : Intégrale
On considère une fonction continue \(f : I \longrightarrow \mathbb{K}\) et \(a,b\in I\) tels que \(a \leq b\).
-
Si \(\mathbb{K} = \mathbb{R}_+\) alors \(\int_a^b f(x) dx\) est l'aire du domaine délimité par la courbe de la fonction \(f\), l'axe des abscisses et les droites d'équations \(x = a\) et \(x = b\).
-
Si \(\mathbb{K} = \mathbb{R}_+\) alors, en notant \(f_+ = \max(f,0)\) la partie positive de la fonction \(f\) et \(f_- = \max(-f,0)\) sa partie négative,
- Si \(\mathbb{K} = \mathbb{C}\) alors
Exemple
L'intégrale de la fonction \(f : x \longmapsto \sqrt{1-x^2}\) entre \(-1\) et \(1\) vaut \(\dfrac{\pi}{2}\) car il s'agit de l'aire d'un demi-cerle de rayon 1.
L'intégrale de la fonction \(f = \sin\) entre \(-\pi\) et \(\pi\) est nulle car les aires à gauche et à droites de \(0\) se compensent.
L'intégrale de la fonction \(f : x\longmapsto e^{ix}\) entre \(0\) et \(\pi\) est donné
Remarque
De même on définit également
Proposition
On considère deux fonctions continues \(f,g : I \longrightarrow \mathbb{K}\), deux scalaires \(\lambda,\mu \in \mathbb{K}\) et \(a,b \in I\). Alors nous avons :
1. La linéarité
2. La positivité
3. Le caractère défini
4. La croissance
5. L'inégalité triangulaire
6. La relation de Chasles
Démonstration
Proposition
On considère une fonction continue \(f : I \longrightarrow \mathbb{K}\) et deux réels \(a,b\in I\). Si la fonction \(F\) est une primitive de la fonction \(f\) alors
Démonstration
Exemple
Une primitive de la fonction \(x\longmapsto \dfrac{1}{1+x^2}\) sur \(\mathbb{R}\) est la fonction \(\arctan\) donc
Proposition
On considère une fonction continue \(f : I \longrightarrow \mathbb{K}\) et un réel \(a\in I\). Alors la fonction
est dérivable de fonction dérivée \(f\). Autrement dit toute fonction continue admet une primitive.
Démonstration
Exemple
Une primive de la fonction \(x\longmapsto e^{-x^2}\) sur \(\mathbb{R}\) est la fonction \(F\) donnée par
Théorème : Intégration par parties
On considère deux fonctions \(f,g : I \longrightarrow \mathbb{K}\) de classe \(C^1\) et deux réels \(a,b \in I\). Alors
Démonstration
Exemple
On souhaite calculer l'intégrale \(\int_0^\pi x\cos(x) dx\). Alors on dérive la fonction \(x\longmapsto x\) et on primitive la fonction \(\cos\) :
Théorème : Intégration par changement de variable
On considère une fonction continue \(f : J \longrightarrow \mathbb{K}\), une fonction réelle \(\varphi : I\longrightarrow \mathbb{R}\) de classe \(C^1\) telle que \(\varphi(I) \subset J\) et \(a,b\in I\). Alors
Démonstration
Exemple
On souhaite calculer l'intégrale \(\int_0^{\sqrt{\pi}} \cos(\sqrt{x}) dx\). Alors on pose \(t = \sqrt{x}\) donc \(dt = \dfrac{dx}{2\sqrt{x}} = \dfrac{dx}{2t}\) d'où
Remarque
Il faut bien faire attention de changer les bornes de l'intégrales pendant le changement de variable.
V. Equations différentielles linéaires⚓︎
A. Du premier ordre⚓︎
Définition : Equation différentielle linéaire du premier ordre
Une équation différentielle linéaire du premier ordre est de la forme
d'inconnue \(y : I \longrightarrow \mathbb{K}\) dérivable et de paramètres \(a : I \longrightarrow \mathbb{K}\) et \(b : I \longrightarrow \mathbb{K}\) deux fonctions continues. On note \(S\) l'ensemble des solutions de cette équation.
Exemple
L'équation \(t y'(t) = y(t) + e^t, t\in \mathbb{R}_+^*\) est une équation différentielle linéaire du premier ordre car elle est équivalente à
Définition : Equation homogène associée
L'équation homogène associée à celle de la définition précédente est l'équation
On note \(S_H\) l'ensemble des solutions de cette équation.
Exemple
L'équation homogène associée à l'équation différentielle de l'exemple précédent est l'équation
Remarque
Si la fonction \(a\) est constante alors les solutions de l'équation homogène associée sont exactement de la forme
Proposition
On considère une équation homogène
avec \(a : I\longrightarrow \mathbb{K}\) continue, et une primitive \(A : I\longrightarrow \mathbb{K}\) de la fonction \(a\). Alors les solutions de l'équation précédente sont exactement de la forme
Démonstration
Exemple
Une primitive de la fonction \(\dfrac{1}{t}\) sur \(\mathbb{R}_+^*\) est la fonction \(\ln\). Donc les solutions (réelles) de l'équation différentielle homogène \(ty'(t) = y(t)\) sont exactement de la forme
Proposition : Principe de superposition
On considère deux équations différentiells linéaires du premier ordre
avec \(a,b_1,b_2 : I \longrightarrow \mathbb{K}\) continues. On considère églament \(y_1\) solution de l'équation \((1)\), \(y_2\) solution de l'équation \((2)\) et \(\lambda_1, \lambda_2 \in \mathbb{K}\). Alors la fonction \(\lambda_1 y_1 + \lambda_2 y_2\) est solution de l'équation
Démonstration
Corollaire
On considère une équation
avec \(a,b : I \longrightarrow \mathbb{K}\) continues, et une solution particulière \(y_p\) de cette équation. Alors les solutions de cette équation sont exactement de la forme
Démonstration
Exemple
L'équation différentielle homogène \(y'(t) = \cos(t) y(t), t\in \mathbb{R}\) admet comme solutions
Et l'équation différentielle \(y'(t) = \cos(t) y(t) + \cos(t) - \cos(t) \sin(t), t\in \mathbb{R}\) admet comme solution particulière
Donc les solutions de cette équation différentielle sont exactement de la forme
Remarque : Méthode de variation de la constante
On considère une équation
avec \(a,b : I \longrightarrow \mathbb{K}\) continues, et une solution
de l'équation homogène associée, avec \(A\) une primitive de la fonction \(a\). Alors on détermine une solution particulière de l'équation en considérant une fonction dérivable \(\lambda : I \longrightarrow \mathbb{K}\) et la fonction
Donc la fonction \(y_p\) est solution de l'équation si et seulement si
i.e.
i.e. la fonction \(\lambda\) est une primitive de la fonction \(b(t)e^{-A(t)}\).
Exemple
L'équation différentielle \(ty'(t) = y(t) + e^t, t\in \mathbb{R}^*\) admet comme solutions de l'équation homogène associée
On considère alors \(\lambda : \mathbb{R}_+^* \longrightarrow \mathbb{R}\) dérivable et la fonction \(y\) définie par
Alors la fonction \(y\) est solution de l'équation différentielle si et seulement si
i.e.
Une primitive de la fonction \(t\longmapsto \dfrac{e^t}{t}\) sur \(\mathbb{R}_+^*\) est la fonction
Donc une solution particulière est donnée par
Par conséquent les solutions de l'équation différentielle sont exactement de la forme
Théorème d'existence et d'unicité de la solution
On considère une équation, appelée problème de Cauchy,
avec \(a,b : I\longrightarrow \mathbb{K}\) continues, \(t_0\in I\) et \(y_0 \in \mathbb{K}\) appelée condition initiale. Alors l'équation admet une unique solution.
Démonstration
Exemple
Soit \(y : \mathbb{R}_+^* \longrightarrow \mathbb{R}\) vérifiant le problème de Cauchy
Alors d'après l'exemple précédente il existe \(\lambda \in \mathbb{R}\) tel que
Or
Donc
B. Du second ordre à coefficients constants⚓︎
Définition : Equation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants
Une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants est de la forme
d'inconnue \(y : I \longrightarrow \mathbb{K}\) dérivable et de paramètres \(a_1,a_2 \in \mathbb{K}\) et \(f : I \longrightarrow \mathbb{K}\) fonction continue appelée second membre de l'équation. On note \(S\) l'ensemble des solutions de cette équation.
Définition : Equation homogène associée
L'équation homogène associée à celle de la définition précédente est l'équation
On note \(S_H\) l'ensemble des solutions de cette équation.
Définition : Equation caractéristique de l'équation homogène
On considère une équation homogène
avec \(a_1, a_2 \in \mathbb{K}\). Alors l'équation caractéristique associée est l'équation polynomiale du second degré
Exemple
L'équation caractéristique de l'équation différentielle \(y''(t) + y'(t) + y(t) = t\) est l'équation
Proposition : Solutions complexes de l'équation homogène
On considère une équation homogène
avec \(a_1,a_2\in \mathbb{C}\), et on note \(\Delta = a_1^2 - 4 a_2\) le discriminant de l'équation caractéristique associée.
- Si \(\Delta \neq 0\) alors l'équation caractéristique associée admet deux solutions distinctes \(r_1,r_2\in \mathbb{C}\). Ainsi les solutions de l'équation homogène sont exactement de la forme
- Si \(\Delta = 0\) alors l'équation caractéristique admet une unique solution \(r_0 \in \mathbb{C}\). Ainsi les solutions de l'équation homogène sont exactement de la forme
Démonstration
Exemples
L'équation différentielle homogène \(y'' + y' + y = 0\) admet comme équation caractéristique
qui admet comme solutions
Donc les solutions sont exactement de la forme
L'équation différentielle homogène \(y'' - 2iy' - y = 0\) admet comme équation caractéristique
de discriminant \(\Delta = -4 + 4 = 0\) donc de solution
Donc les solutions de l'équation différentielle sont exactement de la forme
Proposition : Solutions réelles de l'équation homogène
On considère une équation homogène
avec \(a_1,a_2\in \mathbb{R}\), et on note \(\Delta = a_1^2 - 4 a_2\) le discriminant de l'équation caractéristique associée.
- Si \(\Delta > 0\) alors l'équation caractéristique associée admet deux solutions distinctes \(r_1,r_2\in \mathbb{R}\). Ainsi les solutions de l'équation homogène sont exactement de la forme
- Si \(\Delta = 0\) alors l'équation caractéristique admet une unique solution \(r_0 \in \mathbb{R}\). Ainsi les solutions de l'équation homogène sont exactement de la forme
- Si \(\Delta < 0\) alors l'équation caractéristique admet deux solutions complexes non réelles conjuguées \(a+ib, a-ib \in \mathbb{C} \backslash \{R\}\). Ainsi les solutions réelles de l'équation homogène sont exactement de la forme
Démonstration
Exemples
(comme dans le cas complexe)
(comme dans le cas complexe)
On considère comme dans l'exemple précédent l'équation différentielle \(y'' + y' + y = 0\) de discriminant \(-3 < 0\) et de racines de l'équation caractéristique associée
Donc les solutions de l'équation différentielle sont exactement de la forme
Proposition : Principe de superposition
On considère deux équations différentiells linéaires du second ordre à coefficients constants
avec \(a_1,a_2 \in \mathbb{K}\) et \(f_1,f_2 : I \longrightarrow \mathbb{K}\) continues. On considère églament \(y_1\) solution de l'équation \((1)\), \(y_2\) solution de l'équation \((2)\) et \(\lambda_1, \lambda_2 \in \mathbb{K}\). Alors la fonction \(\lambda_1 y_1 + \lambda_2 y_2\) est solution de l'équation
Démonstration
Corollaire
On considère une équation
avec \(a_1,a_2 \in \mathbb{K}\) et \(f : I \longrightarrow \mathbb{K}\) continue, et une solution particulière \(y_p\) de cette équation. Alors les solutions de cette équation sont exactement de la forme
Démonstration
Remarque
Il existe des méthodes particulières pour trouver une solution particulière pour certaines formes de second membre \(f\). Par exemple quand le second memebre est :
-
polynomiale \(f\) alors on cherche une solution particulière polynomiale,
-
de la forme \(A(t)e^{\lambda t}\) avec \(A\) fonction polynomiale de \(\mathbb{R}\) dans \(\mathbb{K}\), et selon si \(\lambda\) est solution de l'équation caractéristique,
-
de la forme \(B\cos(\lambda t), B,\lambda \in \mathbb{R}\), et selon si \(\lambda\) est solution de l'équation caractéristique,
-
de la forme \(B\sin(\lambda t), B,\lambda \in \mathbb{R}\), et selon si \(\lambda\) est solution de l'équation caractéristique.
Exemples
On cherhce une solution particulière de l'équation différentielle
Alors on cherche une solution de la forme
Donc la fonction \(y\) est solution de l'équation différentielle si et seulement si
Donc, par unicité des cœfficients d'une fonction polynomiale, si et seulement si
Par conséquent une solution particulière de l'équation différentielle est donnée par
On considère l'équation différentielle
Alors \(2\) n'est pas solution de l'équation caractéristique \(x^2 + x + 1 = 0\) donc on cherche une solution particulière de la forme \(y(t) = A(t) e^{2t}, t\in \mathbb{R}\) avec \(A\) fonction polynomiale de même degré que la fonction polynomiale \(t\longmapsto t\) i.e.
La fonction \(y\) est solution de l'équation différentielle si et seulement si
i.e.
Donc une solution particulière de l'équation différentielle est donnée par
On considère l'équation différentielle
Alors \(1\) est solution de l'équation caractéristique associée \(x^2 - 3 x + 2 = 0\) donc on cherche une solution particulière de la forme \(y(t) = A(t) e^t, t\in \mathbb{R}\) avec \(A\) fonction polynomiale de degré un de plus que la fonction polynomiale \(t\longmapsto 1\) qui devant le terme \(e^t\), i.e.
Donc la fonction \(y\) est solution de l'équation différentielle si et seulement si
i.e. \(a = -1\) et \(b\in \mathbb{R}\). Donc une solution particulière de l'équation différentielle est donnée par
On considère l'équation différentielle
Alors \(-2\) est solution double de l'équation caractéristique associée \(0 = x^2 + 4x + 4 = (x+2)^2\) donc on cherche une solution particulière de la forme \(y(t) = A(t) e^{-2t}, t\in \mathbb{R}\) avec \(A\) fonction polynomiale de degré deux de plus que la fonction polynomiale \(t\longmapsto 1\) qui devant le terme \(e^{-2t}\), i.e.
Donc la fonction \(y\) est solution de l'équation différentielle si et seulement si
i.e. \(a = \dfrac{1}{2}\) et \(b,c\in \mathbb{R}\). Donc une solution particulière de l'équation homogène est donnée par
Théorème d'existence et d'unicité de la solution
On considère un problème de Cauchy
avec \(a_1,a_2 \in \mathbb{K}, f : I\longrightarrow \mathbb{K}\) continue, \(t_0\in I\) et \(y_0,y_0' \in \mathbb{K}\) appelées conditions initiales. Alors l'équation admet une unique solution.
Démonstration
Exemple
On considère le problème de Cauchy
Soit \(y\) une solution réelle. Alors, d'après les exemples précédents, il existe \(\lambda, \mu \in \mathbb{R}\) tels que
Or
Donc
Puis
Donc
Par conséquent