Cours
I. Ensembles de nombres réels⚓︎
Définitions : Entiers naturels, relatifs, décimaux, rationnels, irrationnels, réels
On note :
-
\(\mathbb{N}\) l'ensemble des nombres entiers positifs \(n\geq 0\),
-
\(\mathbb{Z}\) l'ensemble des nombres entiers relatifs, autrement dit positifs ou négatifs,
-
\(\mathbb{D}\) l'ensemble des nombres décimaux, autrement dit des nombres que l'on peut écrire avec un nombre fini de chiffres après la virgule,
-
\(\mathbb{Q}\) l'ensemble des nombres rationnels, autrement dit des nombres que l'on peut écrire sous forme d'une fraction,
-
\(\mathbb{R} \backslash \mathbb{Q}\) l'ensemble des nombres irrationnels, autrement dit des nombres que l'on ne peut pas écrire sous forme d'une fraction,
-
\(\mathbb{R}\) l'ensemble des nombres réels, autrement dit la réunion des rationnels \(\mathbb{Q}\) et des irrationnels \(\mathbb{R}\backslash \mathbb{Q}\).
Exemples
Remarque
Nous avons la suite d'inclusions suivantes
Nous avons également \(\mathbb{R} \subset \mathbb{C}\).
Remarque
Tout réel peut être approché par un nombre décimal à la précision \(10^{-n}\) soit par défaut soit par excès, pour tout \(n\in \mathbb{Z}\). Par défaut correspond au nombre décimal inférieur et par excès au nombre décimal supérieur.
Exemples
Définition : Partie dense réelle
On considère une partie \(A \subset \mathbb{R}\). Alors on dit que la partie \(A\) est dense dans \(\mathbb{R}\) si elle rencontre tout intervalle réel ouvert non vide. Autrement dit si pour tout \(a,b\in \mathbb{R}\) tels que \(a < b\), il existe \(x \in A \cap ~]a,b[\).
Proposition
Les parties \(\mathbb{Q}\) et \(\mathbb{R} \subset \mathbb{Q}\) sont denses dans \(\mathbb{R}\).
Démonstration
Exemple
Définition : Droite réelle achevée
On définit \(\overline{\mathbb{R}}\) comme la réunion des réels \(\mathbb{R}\) auquelle on rajoute deux éléments : un plus grand élément \(+\infty\) et un plus petit élément \(-\infty\) :
Remarque
On étend les opérations réelles sur la droite achevée \(\overline{\mathbb{R}}\) avec, pour tout \(x\in \mathbb{R}\),
II. Propriété de la borne supérieure⚓︎
Remarque
On rappelle que la borne supérieure \(\sup(A)\) (respectivement inférieure \(\inf(A)\)) d'une partie \(A \subset \mathbb{R}\) est, s'il existe, le plus petit des majorants (respectivement plus grand des minorants) de cette partie.
Exemples
Proposition
On considère une partie \(A \subset \mathbb{R}\). Si la partie \(A\) est non vide et majorée (respectivement minorée) alors elle admet une borne supérieure (respectivement inférieure).
Démonstration
Exemple
Corollaire
On considère une partie \(A \subset \mathbb{R}\). Alors la partie \(A\) est un intervalle de \(\mathbb{R}\) si et seulement si
Démonstration
Exemple
III. Généralités sur les suites réelles⚓︎
Définition : Suite réelle
Une suite réelle est une application \(u : \mathbb{N} \longrightarrow \mathbb{R}\) que l'on note \(u = (u_n)_{n\in \mathbb{N}}\). On note \(\mathbb{R}^\mathbb{N}\) leur ensemble.
Exemple
Définitions : Suite majorée, minorée, bornée
On considère une suite réelle \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Alors on dit que la suite \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) est :
-
majorée s'il existe \(M \in \mathbb{R}_+^*\) tel que, pour tout \(n\in \mathbb{N}\), \(u_n \leq M\),
-
minorée s'il existe \(m \in \mathbb{R}_+^*\) tel que, pour tout \(n\in \mathbb{N}\), \(u_n \geq M\),
-
bornée s'il existe \(m,M \in \mathbb{R}_+^*\) tel que, pour tout \(n\in \mathbb{N}\), \(m\leq u_n \leq M\).
Exemple
Proposition
On considère une suite réelle \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Alors la suite \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) est bornée si et seulement la suite \((|u_n|)_{n\in \mathbb{N}}\) est majorée.
Démonstration
Définitions : Suite stationnaire, monotone
On considère une suite réelle \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Alors on dit que la suite \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) est :
-
stationnaire s'il existe un rang \(N \in \mathbb{N}\) tel que pour tout entier naturel après ce rang \(n\in \mathbb{N}\) tel que \(n\geq N\), on ait \(u_n = u_N\),
-
croissante si pour tout \(n,m \in \mathbb{N}\) tel que \(n\leq m\), on ait \(u_n\leq u_m\),
-
décroissante si pour tout \(n,m \in \mathbb{N}\) tel que \(n\leq m\), on ait \(u_n\geq u_m\),
-
monotone si elle est croissante ou décroissante.
Exemples
Remarque
On définit de même les notions de stricte croissance, stricte croissance et stricte monotonie en remplaçant les inégalités par des inégalités strictes.
Exemples
Définition : Mode de définition
On considère une suite réelle \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Alors on dit que la suite \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) est définie :
-
explicitement s'il existe une fonction réelle \(f : \mathbb{R} \longrightarrow \mathbb{R}\) tel que, pour tout \(n \in \mathbb{N}, u_n = f(n)\),
-
implicitement si pour tout \(n\in \mathbb{N}\), le terme \(u_n\) est l'unique solution d'une équation,
-
par récurrence s'il existe une fonction réelle \(f : \mathbb{R} \longrightarrow \mathbb{R}\) tel que, pour tout \(n\in \mathbb{N}, u_{n+1} = f(u_n)\).
Exemples
Remarque
On peut également définir une suite \(u\) par récurrence avec une fonction réelle \(f\) définie sur un intervalle réel \(I\). Pour ceci il faut que l'intervalle \(I\) soit stable par la fonction \(f\), autrement dit que \(f(I) \subset I\).
IV. Limite d'une suite réelle⚓︎
Définition : Suite convergente
On considère une suite réelle \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Alors on dit que la suite $(u_n)_{n\in \mathbb{N}} converge (ou admet une limite finie) si
On dit alors que le réel \(l\) est une limite de la suite \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Dans le cas contraire on dit que la suite diverge.
Exemples
Remarque
Autrement dit à partir d'un certain rang, la suite est aussi proche que l'on souhaite d'un certain réel.
Définition : Suite divergente vers l'infini
On considère une suite réelle \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Alors on dit que la suite \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) diverge vers \(+\infty\) (ou admet une limite infinie) (respectivement \(-\infty\)) si
Exemple
Remarque
Autrement dit la suite est aussi grande (respectivement petite) que l'on veut à partir d'un certain rang.
Proposition : Unicité de la limite
On considère une suite réelle \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Si la suite \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) est converge alors elle admet une unique limite que l'on note \(\lim_{n\to+\infty} u_n\).
Démonstration
Proposition
On considère une suite réelle \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Si la suite \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) est convergente alors elle est bornée. La réciproque n'est pas vérifiée.
Démonstration
Proposition
On considère deux suites réelles \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) et \((v_n)_{n\in \mathbb{N}}\) et un réel \(\lambda \in \mathbb{R}\). Alors :
- si la suite \(u\) converge alors la suite \(\lambda u = (\lambda u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) converge et
- si les suites \(u\) et \(v\) convergent alors la suite \(u+v = (u_n+v_n)_{n\in \mathbb{N}}\) converge et
- si les suites \(u\) et \(v\) convergent alors la suite \(uv = (u_n v_n)_{n\in \mathbb{N}}\) converge et
- si la suite \(u\) converge et \(u_n \neq 0\) à partir d'un certain rang \(N\) alors la suite \(\dfrac{1}{u} = \left( \dfrac{1}{u_n} \right)_{n\in \mathbb{N}}\) converge et
Démonstration
Exemple
Proposition
On considère deux suites réelles \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) et \((v_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Si la suite \(u\) converge vers \(0\) et la suite \(v\) est bornée alors la suite \(uv\) converge vers \(0\).
Démonstration
Exemple
Proposition
On considère deux suites réelles \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) et \((v_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Si \(u\leq v\) au sens où pour tout \(n\in \mathbb{N}, u_n \leq v_n\), et :
-
les suites \(u\) et \(v\) convergent alors \(\lim_{n\to +\infty} u_n \leq \lim_{n\to +\infty} v_n\)
-
la suite \(u\) diverge vers \(+\infty\) alors la suite \(v\) diverge vers \(+\infty\),
-
la suite \(v\) diverge vers \(-\infty\) alors la suite \(u\) diverge vers \(-\infty\).
Démonstration
Exemple
Théorème : Convergence par encadrement
On considère trois suites réelles \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}, (v_n)_{n\in \mathbb{N}}, (w_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Si \(u\leq v\leq w\) et les suites \(u\) et \(w\) convergent vers la même limite \(l\in \mathbb{R}\) alors la suite \(v\) converge et \(\lim_{n\to +\infty} v_n = l\).
Démonstration
Exemple
Corollaire
On considère deux suites réelles \((u_n)_{n\in \mathbb{N}}\) et \((v_n)_{n\in \mathbb{N}}\). Si la suite \(v\) converge vers \(0\) et il existe \(l\in \mathbb{R}\) tel que pour tout \(n\in \mathbb{N}\), \(|u_n - l| \leq v_n|\) alors la suite \(u\) converge et \(\lim_{n\to +\infty} u_n = l\).
Démonstration
Exemple
Remarque
On peut rajouter "à partir d'un certain rang" dans certaines propriétés précédentes.
V. Suites monotones⚓︎
Théorème de la limite monotone
On considère une suite \(u \in \mathbb{R}^\mathbb{N}\). Alors :
-
si la suite \(u\) est majorée et croissante alors la suite \(u\) est convergente,
-
si la suite \(u\) est minorée et décroissante alors la suite \(u\) est convergente.
Démonstration
Exemple
Définition : Suites adjacentes
On considère deux suites \(u,v\in \mathbb{R}^\mathbb{N}\). Alors on dit que les suites \(u\) et \(v\) sont adjacentes si :
-
la suite \(u\) est croissante,
-
la suite \(v\) est décroissante,
-
la suite \(u-v\) converge vers \(0\).
Exemple
Proposition
On considère deux suite \(u,v\in \mathbb{R}^\mathbb{N}\). Si les suites \(u\) et \(v\) sont adjacentes alors
En particulier \(u_n \leq v_n\) pour tout \(n\in \mathbb{N}\).
Démonstration
Théorème des suites ajacentes
On considère deux suites $u,v\in \mathbb{R}^\mathbb{N}. Si les suites \(u\) et \(v\) sont adjacentes alors les suites \(u\) et \(v\) converge, et vers la même limite
Démonstration
Exemple
VI. Suites extraites⚓︎
Suite extraite
On considère une suite \(u \in \mathbb{R}^\mathbb{N}\). Alors une suite extraite de la suite \(u\) est une suite \(v \in \mathbb{R}^\mathbb{N}\) telle qu'il existe une application \(\varphi : \mathbb{N} \longrightarrow \mathbb{R}\) appelée extractrice telle que \(v_n = u_{\varphi(n)}\) pour tout \(n\in \mathbb{N}\).
Exemple
Proposition
On considère une suite \(u \in \mathbb{R}^\mathbb{N}\). Si la suite \(u\) est convergente alors toutes ses suites extraites sont également convergentes et vers la même limite.
Démonstration
Exemple
Remarque
La contraposée de la proposition est utile pour montrer qu'une suite est divergente.
Exemple
Proposition
On considère une suite \(u \in \mathbb{R}^\mathbb{N}\). Si les suites extraites \((u_{2n})_{n\in \mathbb{N}}\) et \((u_{2n+1})_{n\in \mathbb{N}}\) convergent vers la même limite \(l\in \mathbb{R}\) alors la suite \(u\) converge vers \(l\).
Démonstration
Exemple
Théorème de Bolzano-Weierstrass
On considère une suite \(u \in \mathbb{R}^\mathbb{N}\). Si la suite \(u\) est bornée alors il existe une suite extraite \(u_\varphi\) convergente.
Démonstration
Exemple
VII. Utilisation séquentielle⚓︎
Proposition : Caractérisation séquentielle de la densité
On considère une partie \(A \subset \mathbb{R}\). Alors la partie \(A\) est dense dans \(\mathbb{R}\) si et seulement si pour tout \(a \in \mathbb{R}\), il existe une suite \(u \in A^\mathbb{N}\) convergente vers \(a\).
Démonstration
Exemple
(densité de \(\mathbb{D}\) dans \(\mathbb{R}\))
Proposition : Caractérisation séquentielle des bornes supérieures et inférieures
On considère une partie \(A \subset \mathbb{R}\) non vide. Alors
-
si la partie \(A\) majorée (respectivement minorée) alors il existe une suite \(u \in A^\mathbb{N}\) convergente vers \(\sup A\) (respectivement \(\inf A\)),
-
si la partie \(A\) est non majorée (respectivement non minorée) alors il existe une suite \(u\in A^\mathbb{N}\) divergente vers \(+\infty\) (respectivement \(-\infty\)).
Démonstration
Exemples
VIII. Suites complexes⚓︎
Remarque
On peut étendre toutes les notions précédentes sur les suites à valeurs dans \(\mathbb{C}\), sauf celles qui font intervenir les notions de croissance ou décroissance étant donné qu'il n'y a pas de relation d'ordre sur les complexes \(\mathbb{C}\). On remplace alors la valeur absolue par le module.
Exemple
Proposition
On considère une suite complexe \(u \in \mathbb{C}^\mathbb{N}\). Alors la suite \(u\) converge si et seulement si sa partie réelle \(\text{Re}(u)\) et sa partie imaginaire \(\text{Im}(u)\) convergent. Dans ce cas
Démonstration
Exemple
Théorème de Bolzano-Weierstrass
On considère une suite complexe \(u\in \mathbb{C}^\mathbb{N}\). Si la suite \(u\) est bornée alors il existe une suite extraite \(u_\varphi\) convergente.
Démonstration
Exemple
Remarque
On notera \(\mathbb{K}\) l'ensemble \(\mathbb{R}\) ou l'ensemble \(\mathbb{C}\) dans la suite.
IX. Suites particulières⚓︎
Définition : Suites arithmétiques, géométriques et arithmético-géométriques
On considère une suite \(u\in \mathbb{K}^\mathbb{N}\). Alors on dit que la suite \(u\) est :
-
arithmétique s'il existe \(a \in \mathbb{K}\) tel que \(u_{n+1} = u_n + a\) pour tout \(n\in \mathbb{N}\),
-
géométrique s'il existe \(q\in \mathbb{K}\) tel que \(u_{n+1} = q u_n\) pour tout \(n\in \mathbb{N}\),
-
arithmético-géométrique s'il existe \(a,q\in \mathbb{K}\) tels que \(u_{n+1} = q u_n + a\) pour tout \(n\in \mathbb{N}\).
Exemple
Proposition
On considère une suite \(u \in \mathbb{K}^\mathbb{N}\). Alors :
-
si la suite \(u\) est arithmétique de paramètre \(a\) alors \(u_n = n u_0\) pour tout \(n\in \mathbb{N}\),
-
si la suite \(u\) est géométrique de paramètre \(q\) alors \(u_n = u_0^q\) pour tout \(n\in \mathbb{N}\).
Démonstration
Corollaire
On considère une suite \(u \in \mathbb{K}^\mathbb{N}\). Alors :
-
si la suite \(u\) est arithmétique de paramètre \(a\) alors la suite \(u\) convergent vers \(0\) si \(a = 0\), diverge vers sinon,
-
si la suite \(u\) est géométrique de paramètre \(q\) alors la suite \(u\) est constante égale à \(u_0\) si \(q = 1\), converge vers \(0\) si \(|q|<1\), diverge sinon.
Exemple
Propositon
On considère une suite \(u\in \mathbb{K}^\mathbb{N}\) arithmético-géométrique de paramètres \(a,q\) avec \(q \neq 1\). Alors il exise un unique \(l \in \mathbb{K}\) tel que
il est donné par
Ainsi, pour tout \(n\in \mathbb{N}\),
Démonstration
Exemple
Corolaire
On considère une suite \(u\in \mathbb{K}^\mathbb{N}\) arithmético-géométrique de paramètres \(a,q\) avec \(q \neq 1\). Alors la suite \(u\) converge si \(|q| < 1\) et diverge sinon.
Démonstration
Exemple
Définition : Suite récurrente linéaire d'ordre 2
On considère une suite \(u \in \mathbb{K}^\mathbb{N}\). Alors on dit que la suite \(u\) est récurrente linéaire d'ordre 2 s'il existe \(a,b \in \mathbb{K}\) tels que
Dans ce cas on définit l'équation caractéristique associée
Exemple
Proposition : Cas complexe
On considère une suite \(u \in \mathbb{C}^\mathbb{N}\) récurrente linéaire d'ordre 2 de paramètres \(a,b\in \mathbb{C}\). Alors :
- si l'équation caractéristique associée admet une unique solution \(r_0 \in \mathbb{C}\)$ alors il existe \(\lambda,\mu \in \mathbb{C}\) tels que
- si l'équation caratéristique associée admet deux solutions \(r_1,r_2 \in \mathbb{C}\) alors il existe \(\lambda_1, \lambda_2 \in \mathbb{C}\) tels que
Démonstration
Exemples
Proposition : Cas réel
On considère une suite \(u \in \mathbb{R}^\mathbb{N}\) récurrente linéaire d'ordre 2 de paramètres \(a,b\in \mathbb{R}\). Alors :
- si l'équation caractéristique associée admet une unique solution \(r_0 \in \mathbb{R}\)$ alors il existe \(\lambda,\mu \in \mathbb{R}\) tels que
- si l'équation caratéristique associée admet deux solutions \(r_1,r_2 \in \mathbb{R}\) alors il existe \(\lambda_1, \lambda_2 \in \mathbb{R}\) tels que
- si l'équation caractéristique associée n'admet pas de solutions réelles alors elle admet deux solutions complexes conjuguées \(re^{i\theta}\) et \(re^{-i\theta}\), ainsi il existe \(\lambda_1, \lambda_2 \in \mathbb{R}\) tels que
Démonstration
Exemples
Remarque
On peut également étudier les suites définies par une relation de récurrence plus générale.
Proposition
On considère une suite \(u \in \mathbb{R}^\mathbb{N}\) définie par une relation de récurrence \(u_{n+1} = f(u_n)\) pour tout \(n\in \mathbb{N}\) avec \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\) et \(I\) intervalle réel stable par la fonction \(f\). Si pour tout \(x\in I\), \(f(x) \geq x\) (respectivement \(f(x) \leq x\)), alors la suite \(u\) est croissante (respectivement décroissante).
Démonstration
Exemple
Proposition
On considère une suite \(u \in \mathbb{R}^\mathbb{N}\) définie par une relation de récurrence \(u_{n+1} = f(u_n)\) pour tout \(n\in \mathbb{N}\) avec \(f : I \longrightarrow \mathbb{R}\) et \(I\) intervalle réel stable par la fonction \(f\). Alors :
-
si la fonction \(f\) est croissante alors la suite \(u\) est monotone,
-
si la fonction \(f\) est décroissante alors les suites extraites \((u_{2n})_{n\in \mathbb{N}}\) et \((u_{2n+1})_{n\in \mathbb{N}}\) sont monotones de monotonies contraires
Démonstration
Exemples
Proposition
On considère une suite \(u \in \mathbb{C}^\mathbb{N}\) définie par une relation de récurrence \(u_{n+1} = f(u_n)\) pour tout \(n\in \mathbb{N}\) avec \(f : I \longrightarrow \mathbb{C}\) continue et \(I\subset \mathbb{C}\) stable par la fonction \(f\). Si la suite \(u\) converge vers \(l\in \mathbb{C}\) alors le complexe \(l\) est un point fixe de la fonction \(f\) : \(f(l) = l\).
Démonstration
Exemple
Remarque
La proposition précédente est utile pour déterminer la limite d'une suite quand on sait qu'elle converge.
Exemple
Remarque
La conntinuité de la fonction \(f\) est importante dans la proposition précédente.
Exemple
Remarque
On peut résumer les propriétés précédentes de façon graphique.
(insérer une image)